Agglomération chalonnaise

Les cybercontribuables attribuent une note sur 20 au sujet de la gestion des communes du Grand Chalon

Les cybercontribuables attribuent une note sur 20 au sujet de la gestion des communes du Grand Chalon

C'est à un exercice long et fastidieux auquel se sont livrés les membres de l'association Cybercontribuables de Saône et Loire. Sur les exercices 2013-2016, à l'image de ce qui avait été réalisé par leurs homologues du Rhône, ils ont analysé et classé les communes en leur attribuant une note sur 20.

En publiant leur classement et l'attribution des notes affectées à 37 communes du Grand Chalon, les cybercontribuables risquent de remuer le couteau dans la plaie et de susciter quelques commentaires de la part des principaux intéressés. S'appuyant sur une méthodologie qui a fait ses preuves par une association identique dans le Rhône, les cybercontribuables ont décortiqué budget après budget, ceux de 37 communes du Grand Chalon (aujourd'hui à 51), sur les exercices 2013-2016.

Alors que nous dit ce classement  ? Déjà que le premier de la classe n'a pas forcément de quoi s'enthousiasmer puisque finalement le numéro 1 qui est la commune de Saint Rémy s'installe avec la note de 11,75 sur 20. Huit communes sur les 37 bénéficient d'une note à peine supérieure à la moyenne de 10, à savoir les communes de Saint-Rémy, Demigny, Saint Martin sous Montaigu, Chalon sur Saône, Châtenoy le Royal, Lessard le National, Virey le Grand, Gergy. 

Givry et Saint Denis de Vaux se contentant de 9,99/20 et 9,95 sur 20. Le classement plonge petit à petit vers les abysses pour 4 communes se situant en dessous de la note fatidique du 5/20 avec les communes de Saint Loup de Varennes, Fragnes-La Loyère, Oslon et Mercurey en queue de classement. 

Tout a été passé au crible en fonction des éléments rendus publics par Bercy.

La fiscalité, le dada des cybercontribuables

L'un des éléments qui bouleverse totalement la donne reste bien évidemment le caractère de la fiscalité qui se retrouve privilégié et qui évidemment provoque une hierarchisation des communes que certains auront du mal à comprendre. Ainsi la commune de Mercurey qui a procédé à de très importants travaux au cours des trois derniers exercices dans le cadre de l'accueil de la Saint Vincent Tournante 2017, s'est retrouvée dans l'obligation de procéder à une hausse fiscale de + 20 %. Une stratégie aussitôt sanctionnée par les cybercontribuables qui plongent la commune au plus bas niveau du classement. 

Inversement, une commune comme Chalon sur Saône dont l'endettement est reparti à la hausse sur 2017 ( date en dehors du champ d'analyse) et sa capacité de désendettement allongée, se retrouve bonifiée par le choix politique d'abaisser la fiscalité locale.

Le bémol d'info-chalon.com 

Autant de paramètres qui nécessitent la plus grande prudence dans l'interprétation des chiffres. Une interprétation que les cybercontribuables n'hésitent pas à soustraire dès lors que finalement moins une commune dépense et moins elle taxe ses habitants, mieux c'est. Reste à faire comprendre qu'une gestion communale ne se solde pas par ce seul facteur avec notamment le fait que nombre de communes ont été confrontées ces dernières années à des baisses drastiques de leurs dotations budgétaires, les obligeant à changer quelque peu leur fusil d'épaule et à assumer souvent seules des charges de plus en plus contraignantes. Autre sujet quelque peu oublié par les cybercontribuables, c'est que les collectivités examinées ne partent pas sur un pied d'égalité sur l'année zéro de référence qui est l'année 2013, que certaines collectivités ont mené des efforts bien avant le début de l'analyse et qui de facto ne se retrouvent pas favorisées par le classement en question. 

Reste que ce classement qu'on le veuille ou non risque de faire causer !

Pour la bonne compréhension des choses et la liberté de chacun d'approfondir le dossier, info-chalon.com vous renvoie vers le lien du site des cybercontribuables

Laurent Guillaumé