Agglomération chalonnaise

Tout le week-end Fragnes-La Loyère a rendu hommage aux Poilus de 14-18

Tout le week-end Fragnes-La Loyère a rendu hommage aux Poilus de 14-18

Comme les quelque 35 400 communes de France, Fragnes-La Loyère a célébré durant le week-end le 100e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale

En cette journée ensoleillée de la Saint-Martin les Fralois et les Fraloises sont venus en nombre célébrer le 100e anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918. Il y a un siècle, en effet, le onzième jour du onzième mois, à 11 heures, prenait fin l’une des plus horribles tragédies de l’Histoire.

Dimanche après-midi, une cérémonie, empreinte d’émotion, s’est déroulée au monument aux morts sous la présidence d’Alain Gaudray, maire de la commune, et en présence de Raymond Gonthier, conseiller départemental, Michel Lefer, maire de Lessard-le-National, Guillaume Thiebaut, maire de Virey-le-Grand, et du major Franck Desmaris, commandant la brigade de gendarmerie de Châtenoy-le-Royal.


Dans un premier temps Alain Gaudray a lu le message du Président de la République rédigé pour la circonstance. Lequel met notamment en exergue la grande précarité de la paix. « Nous savons avec quelle force les nationalismes, les totalitarismes, peuvent emporter les démocraties et mettre en péril l’idée même de civilisation. Nous savons avec quelle célérité l’ordre multilatéral peut soudain s’écrouler. Nous savons que l’Europe unie, forgée autour de la réconciliation de la France et de l’Allemagne, est un bien plus fragile que jamais. Vigilance ! Tel est le sentiment que doit nous inspirer le souvenir de l’effroyable hécatombe de la Grande Guerre ».


« On ne tue plus... T’en fais plus... »


Puis la conférencière Marie Theulot a lu deux lettres de Poilus et le communiqué de presse publié le 11 novembre 1918 à 21 heures. Dans l’une de ces lettres Achille Marius Maillet écrit à sa femme « Tout est fini, la paix est signée, on ne tue plus, le clairon sonne le cessez-le-feu...T’en fais plus. Je suis maintenant hors de danger ». Dans la seconde, rédigée en août 1916 à son père, René Pigeard fait part des horreurs de la guerre. « Pense que de chaque côté des lignes, sur une largeur de un kilomètre, il ne reste pas un brin de verdure, mais une pierre grise de poudre, sans cesse retournée par les obus : des blocs de pierre cassés, émiettés, des troncs déchiquetés, des débris de maçonnerie qui laissent supposer qu’il y a eu là une construction, qu’il y a eu des « hommes »»...


Douze Fralois tombés au champ d’honneur


Deux enfants de l’école primaire ont ensuite énoncé à haute voix les noms des habitants de la commune tombés au champ d’honneur durant les guerres 14-18 et 39-45. Pour ce qui est de la Grande Guerre douze Fralois ont fait le sacrifice de leur vie. Pierre Berger, Louis Binet, Louis Champion, Jean-Baptiste Lefranc, Albert Muthelet, Pierre Paroche et Pierre Rondet de Fragnes. François Bertrand, Claude Bordet, François Couvreux, Julien Cré, et Jean-Marie Guillon de la Loyère.


Après la sonnerie aux morts, la cérémonie s’est achevée par l’interprétation de « La Marseillaise » par un groupe d’élèves, sous la direction de Philippe L’Hostis, directeur de l’école primaire. Auparavant, en ce jour également de la commémoration de la Victoire et de la Paix, Alain Gaudray avait rappelé les noms de tous ceux morts pour la France depuis le 11 novembre 2017.


L’après-midi s’est poursuivi par la visite officielle de l’exposition consacrée à la guerre 14-18, installée à la salle du Bicentenaire. Une exposition organisée tout au long du week-end en partenariat avec la bibliothèque municipale et proposée par Alain Henry, un collectionneur de Saint-Maurice-en Rivière, passionné par l’histoire de notre pays. 
Deux autres temps forts ont marqué la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918 à Fragnes-La Loyère. Le samedi après-midi une lecture par Marie Theulot de huit lettres de Poilus plus émouvantes les unes que les autres. Et le samedi soir une conférence donnée par Gérard Croutte sur les petites histoires de la Grande Guerre. 


G.H.T.