Autre opinion

«Les CCI de Bourgogne pointent_ les incohérences budgétaires du Gouvernement !»

Les CCI de Bourgogne pointent 
les incohérences budgétaires du Gouvernement !

 

Le Gouvernement a annoncé 1,5 milliards d’€uros d’économies en 2014 sur les aides aux entreprises et une baisse de 270 millions d’€uros des ressources des CCI qui les représentent. En Bourgogne, l’impact serait une diminution de 7 à 8 millions d’€uros des ressources consulaires soit l’équivalent de la dotation fiscale moyenne de 2 CCI ou 5 années de soutien à l’ESC Dijon- Bourgogne ou la totalité de notre capacité d’investissement ou encore, l’équivalent de 20% de la masse salariale globale.
Après diverses mesures fiscales, après la modification incompréhensible des aides en faveur des employeurs d’apprentis, le Gouvernement stigmatise, une fois de plus, les entreprises et leurs CCI avec une coupe de – 20% projetée pour 2014.
En Bourgogne, les CCI n’ont, aujourd’hui, plus aucune marge de manœuvre budgétaire puisque, depuis 2009, elles ont anticipé la nécessité de réduire les prélèvements des entreprises avec, notamment, une forte maîtrise de la masse salariale du réseau.
L’Etat souhaite-il faire des économies? Son objectif est-il d’améliorer la compétitivité des entreprises? Non! En réalité, il s’agit d’impôts nouveaux car la contribution des entreprises à leur réseau va être détournée vers le budget de l’Etat et donc, vers le service de la dette.
Pour Benoît de CHARETTE, Président de la CCI Bourgogne, «Les CCI, refusant toute idée de corporatisme dans leur démarche et ayant engagé, depuis quatre ans, une politique de rationalisation des choix budgétaires, sont toujours prêtes à participer à l’effort collectif. En revanche, cette nouvelle mesure drastique est inacceptable car les entreprises ne verront pas, pour autant, leurs charges allégées mais une partie de leurs taxes versées sera purement et simplement réintégrée dans le budget national ».
Il faut donc mettre fin au double langage du Gouvernement. En effet, le Premier Ministre, en personne, signait le 28 mai dernier un Pacte de Confiance avec le réseau consulaire national. Ce dernier donne lieu à des missions supplémentaires confiées aux CCI comme, par exemple, la promotion du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE), celle des contrats d’avenir et de génération, le relais de la Banque Publique d’Investissement (BPI) ou, encore, la sensibilisation et l’accompagnement des entreprises dans la transition énergétique.
Dans ce contexte, tout ceci n’aurait donc que valeur de lettre morte ?
Toujours favorables à l’évaluation de leur performance et à l’exigence de la transparence, les CCI refusent l’absence de respect pour les « créateurs de richesses et d’emplois  » que sont les entreprises régionales actuelles et en création, toutes ayant, plus que jamais en situation de crise, besoin d’un accompagnement ciblé.
Avec pour seul objectif celui de l’efficacité du service à l’entreprise, ce ne sont pas moins de 65 actions consulaires concrètes, nouvelles et mutualisées, qui viennent d’être engagées en faveur des entreprises et des territoires de Bourgogne.
Dans ce contexte, devrons-nous supprimer bon nombre de ces actions qui s’adressent tant aux jeunes de nos écoles, ceux en apprentissage qu’aux porteurs de projets et créateurs d’entreprises, aux dirigeants qui exportent et innovent ?
Jugeant cette décision gouvernementale comme révélatrice d’une incompréhension profonde des réalités économiques, Benoît de CHARETTE, Président de la CCI Bourgogne, martèle «Nous nous opposons à cette coupe budgétaire exhorbitante et demandons au Gouvernement de revenir sur son annonce ! »

Benoît de CHARETTE,
Président de la CCI Bourgogne