Bourgogne

BOURGOGNE – FRANCHE-COMTE : Marie-Guite Dufay, capitaine de bateau dans la tempête

BOURGOGNE – FRANCHE-COMTE : Marie-Guite Dufay, capitaine de bateau dans la tempête

Si elle ne minimise pas les grosses vagues sur le front de l’économie et de l’industrie, la Présidente du Conseil Régional veut aussi jouer la carte de l’optimisme.

Quand on est Présidente de Région et que l’on apprend qu’un des principaux employeurs veut fermer une usine, on est forcément un peu sonnée. Il n’empêche, Marie-Guite Dufay est apparue déterminée ce mercredi, à l’occasion d’un point presse de rentrée, qui s’est tenu à Besançon.
La Président du Conseil Régional de Bourgogne – Franche-Comté évidemment est attentive aux situations sociales extrêmement douloureuses concernant Belfort avec Alstom, la capitale de la lunette dans le Haut - Jura, ou encore Allia à Digoin.
«Non l’industrie ce n’est pas foutu», lâche-t-elle comme un cri du cœur, prenant en exemple Le Creusot, mais aussi la bonne santé de GE à Belfort, les succès de la micro-technique à Besançon, ceux du biomédical toujours à Besançon, mais aussi à Dijon avec Urgo…
Dans la tempête, Marie-Guite Dufay fait front. Elle a obtenu un délai supplémentaire du tribunal de commerce pour le lunnetier Logo, elle a obtenu un accord et la mobilisation du secrétaire d’Etat à l’Industrie, Christophe Sirugue pour la défense des lunettes «made in France». «Oui il faut se battre pour éviter les déstructurations hautement technologiques», martèle-t-elle.
Concernant Alstom à Belfort, Marie Guite Dufay est catégorique : «Le site n’est pas obsolète».
Les Travaux Publics sont dans la difficulté ! Elle annonce une rallonge de 10 millions d’euros pour aider les communes à financer des projets. L’agriculture souffre… «C’est ravageur, car ce sont nos territoires, notre identité. Tout le monde ne pourra pas prendre le bon virage. Mais il faut faire la part de l’urgence. Oui je suis ouverte à ce que la Région prenne une part de la restructuration d’une part de la dette. La Région doit promouvoir que l’on vit de ce travail. L’exemple, c’est le Comté qui a su se structurer et éviter les surproductions. Il faut moins dépendre des marchés qui s’effondrent. Oui c’est vrai, il y a des exploitants agricoles qui sont dans le rouge. Il faut les aider à s’arrêter», lâche-t-elle avec humanisme.
Marie-Guite Dufay déplore que l’on parle mal des agriculteurs, accusés d’être pollueurs, productivistes».
Pragmatique, le Présidente de Région ne veut pas nier les difficultés. Elle veut les affronter. Pointant les difficultés sociétales de notre société qui se replie parce qu’elle a peur, elle est catégorique : «On n’a pas de compétence sur les Réfugiés. Mais c’est une question du monde entier». Alors avec courage, elle met en-avant les droits de l’homme autant que la solidarité.
Au bout d’une première année de mandature, elle va très prochainement annoncer la mise en place du plan de mandat. Et elle compte bien prolonger et s’appuyer sur les journées citoyennes qu’elle a initiées. Marie-Guite Dufay souhaite aussi un pacte culturel.


Alain BOLLERY

 


«Expérimenter l’apprentissage jusqu’à 30 ans»
«Je vais demander l’expérimentation de l’apprentissage jusqu’à 30 ans», assure Marie-Guite Dufay. La Bourgogne – Franche-Comté serait alors la première région à explorer cette piste qui de toute évidence pourrait apporter des réponses bienvenues sur le front de l’emploi et de la formation. Les plus de 25 ans qui sont dans une impasse, qui veulent se réorienter sont nombreux. Leur permettre de se construire un nouvel avenir par le biais de l’apprentissage est sans aucun doute une belle voie pour les sortir du chômage.


A.B.