Bourgogne

Les armoiries de la Bourgogne - Franche-Comté officiellement présentées

Les armoiries de la Bourgogne - Franche-Comté officiellement présentées

Ce sont les nouvelles couleurs officielles de la Région Bourgogne - Franche-Comté.

 
 
Communiqué :
Marie-Guite Dufay, présidente de région, a dévoilé, mardi 12 juillet 2017 à Saint-Jean-de-Losne, les nouvelles armoiries de la Bourgogne-Franche-Comté, en présence de Marie-Line Duparc, maire de Saint-Jean-de-Losne, et aux côtés de Rémi Mathis, conservateur à la Bibliothèque nationale de France, et d’Edouard Bouyé, directeur des archives départementales de la Côte-d’Or.
Dès son élection, Marie-Guite Dufay a en effet voulu que la Bourgogne-Franche-Comté se dote d’un nouveau blason porteur de l’identité commune de la nouvelle région. Elle a pour cela fait appel à un collectif d’archivistes et d’historiens francs-comtois et bourguignons, membres des sociétés savantes.
Comment est né ce blason ? Pourquoi à Saint-Jean-de-Losne et sur la Saône ? Retour sur la genèse et la présentation de ces nouvelles armoiries.
La région Bourgogne-Franche-Comté a été créée par la loi du 16 janvier 2015. Elue à la tête de cette nouvelle région, la présidente Marie-Guite Dufay a très tôt souhaité que la Bourgogne-Franche-Comté dispose d’armoiries propres, car l’enjeu n’est pas tant celui de gérer un nouveau territoire administratif que de construire et de faire vivre, avec les habitants, une nouvelle identité commune.
Cette mission a été confiée à un collectif d’historiens et d’archivistes réunis autour du professeur Jean-Claude Duverget, afin qu’il propose un nouveau blason pour la région Bourgogne-Franche-Comté, dans le strict respect des règles de l’héraldique.
Les membres du groupe sont principalement des archivistes et historiens francs-comtois et bourguignons, membres des sociétés savantes : Edouard Bouyé, directeur des archives départementales de la Côte-d’Or ; Jean-Claude Duverget, ancien professeur d’histoire et élu régional de Franche-Comté de 1986 à 2010 ; Pierre Gresser, professeur honoraire d’histoire à l’université de Franche-Comté ; Rémi Mathis, franc-comtois, conservateur du patrimoine à la Bibliothèque nationale de France ; Gérard Moyse, ancien directeur des archives départementales de la Haute-Saône.
Leur proposition a été réalisée par Rémi Mathis : un blason composé, qui fait le choix d’associer les deux ex-régions, avec leur histoire spécifique, réunies en une seule, forte de deux héritages qui se complètent.
Ces armoiries suivent en tout point les règles et critères de l’héraldique : l’exactitude (la pertinence de ce qui est signifié dans les armoiries), la rigueur (les règles de composition du blason) et l’esthétique (autrement dit l’équilibre, la clarté). Le projet a d’ailleurs été soumis à la Commission nationale d’héraldique, l’instance officielle placée auprès du ministre de la Culture, qui a rendu un avis favorable le 6 avril dernier.

Deux provinces déjà associées aux XIVe et XVe siècles

Le groupe de travail a estimé que, pour évoquer la seule période de l’histoire où les deux provinces se sont déjà trouvées étroitement et durablement associées sous une domination qui leur fût propre, les XIVe et XVe siècles, un blason conjuguant les armes du Duché et celles de la Comté pouvait jouer le rôle symbolique adéquat.
En effet, ces deux provinces ont déjà été unies en 1330, à l’époque du duc capétien de Bourgogne Eudes IV, et ce jusqu’en 1361. Cette période est figurée aux quartiers 2 et 3, avec le lion couronné du comte Othon IV (Franche-Comté), et au 4, avec les armes dites « Bourgogne ancien ». Rattachée ensuite par héritage à l’Artois et à la Flandre, la Comté fut de nouveau réunie au duché de Bourgogne en 1384. La dynastie capétienne y avait laissé la place à la dynastie des ducs Valois, d’où le 1 d’azur semé de lis hérité de Philippe le Hardi (armes dites « Bourgogne moderne »). Après la mort de Charles le Téméraire, en 1477, la Comté et le Duché furent un temps maintenus sous la domination du roi de France, avant de voir leur sort diverger pour longtemps en 1493 (traité de Senlis).

Pourquoi à Saint-Jean-de-Losne et sur la Saône ?

Longtemps poste-frontière, pont âprement défendu, lieu de rencontres et de négociations entre la France et l’Empire, lieu de batailles, Saint-Jean-de-Losne est maintenant situé au cœur de la Bourgogne-Franche-Comté, comme au XVe siècle. La Saône, à la fois frontière (entre deux provinces, puis deux régions françaises) et voie de communication, cesse depuis 2016 d’être une limite, sinon entre deux départements d’une même région. Elle est désormais un paisible trait d’union.
Lieu chargé d’histoire, Saint-Jean-de-Losne est ainsi apparu comme un site idéal pour inaugurer le blason de la Bourgogne-Franche-Comté, afin d’écrire une page nouvelle d’une histoire à nouveau commune.

Représentation graphique du blason

Blasonnement : « Ecartelé, au 1 : d’azur semé de lis d’or à la bordure componée d’argent et de gueules (Bourgogne moderne) ; aux 2 et 3 : d’azur semé de billettes d’or à un lion d’or, armé et lampassé de gueules (Franche-Comté) ; au 4 : bandé d’or et d’azur de six pièces à la bordure de gueules (Bourgogne ancien). »