Bresse Chalonnaise

Marjorie Bonnefond fêtait sa trentaine avec les conscrits ce samedi à Ouroux sur Saône

Marjorie Bonnefond fêtait sa trentaine avec les conscrits ce samedi à Ouroux sur Saône

Tout au long de la journée de samedi, Marjorie portait le chapeau jaune à la vague.

Il y a 10 ans, Marjorie avait 20 ans et présidait la Vague.

Sur cette commune, chaque année, ce sont les jeunes de 20 ans qui président la Vague et ont à charge de contacter les conscrits des hameaux du Rouilly, de Velard, de Grandciere, et du Port, pour un défilé qui est programmé au moment des vacances scolaires de février.

En 2007, 130 conscrits et 353 convives au banquet participaient à la Vague . Cette année, ils étaient 116 conscrits et 280 convives au banquet.

Marjorie, comme beaucoup de personnes, apprécie ce moment qu'elle ne voudrait rater pour rien au monde. Selon elle, « c'est l'instant du rassemblement, un partage avec des personnes qui ont vécu et grandi avec nous dans le village. Nous nous sommes assis sur les mêmes bancs de l'école jusqu'au moment où nous nous sommes éloignés à cause du travail. C'est un moment qui permet de retrouver ses origines, d'ancrer dans nos mémoires des souvenirs très forts, du plaisir de se retrouver au sens propre du terme ».

La jeune femme qui travaille actuellement dans la vigne précise « c'est un rassemblement très important où l'on fait défiler la vie, qui montre l'évolution de l'homme de la naissance à son âge le plus avancé, on se retrouve tous ensemble à notre tour remplis d'une joie nouvelle. Cela nous aide aussi à admettre qu'on vieillit dans la bonne humeur et avec la santé. Une valeur de rassemblement qui s'intensifie surtout depuis quelques années avec la difficulté de la vie et les rapports humains de plus en plus conflictuels. Ce sont des moments trop précieux pour les ignorer ».

Les fêtes de conscrits et leur origine

Avec la création de la circonscription est apparue un peu partout en France une tradition durant laquelle les jeunes gens de chaque commune, se réunissaient et faisaient la fête, avant de partir à l'Armée Cette tradition marquait en quelque sorte l'entrée dans le monde adulte. À l'origine cette tradition était réservée aux hommes, et la professionnalisation des Armées mit fin à beaucoup de fêtes de conscrits. Dans les endroits où cette tradition perdure, les filles sont en général admises.

Les fêtes de conscrits sont fortement liées avec les fêtes des classes et sont mêmes parfois assimilées à ces dernières, mais les fêtes des conscrits désignent plutôt les fêtes organisées avant de partir à l'armée (aujourd'hui ce sont les jeunes de 18 ou 20 ans qui les organisent) alors que les fêtes de classe désignent les fêtes regroupant toutes les personnes nées la même année.

Les fêtes de conscrits varient d'une région à une autre, et même à quelques kilomètres de distance les différences peuvent être flagrantes. Cependant, dans beaucoup de villages des bals sont organisés par les conscrits et ceux-ci portent généralement un canotier, une cocarde tricolore, annoncent leur venue en « jouant » du clairon et chaque classe possède son drapeau (de plus en plus rare ).

La fin du service national aurait logiquement dû marquer la fin de cette tradition, mais beaucoup y sont encore attachés. Certains la considèrent comme une tradition très forte, surtout dans le milieu rural. Et, à l'instar du service militaire, une période riche d'anecdotes dont les acteurs se souviendront le restant de leurs jours.

Cet événement joue parfois le rôle de catalyseur et permet un rapprochement ponctuel de personnes de milieux culturels ou sociaux différents.


Source http://classesen1degenay.wifeo.com/definition-origines.php 


A noter que certaines régions de France ont totalement balayé cette fête.

 

 

E.T