Givry

Des vols au Colruyt de Givry qui se terminent par de la prison ferme

A force de chercher les employés du Colruyt de Givry, la sanction est tombée.

De l’aveu même des deux prévenues, le personnel du supermarché Colruyt de Givry a intérêt à avoir les nerfs solides, car, depuis qu’elles ont été condamnées pour vol dans ce même magasin, en 2015, elles se vengent en les em… à cent sous de l’heure, dès qu’elles y viennent faire leurs courses c’est-à-dire toute l’année, en déplaçant les produits, sur l’air de : « Tu crois que je vole ? Eh non ! Regarde, je repose le shampoing vers les salades. Perdu ! 

Une blonde, une brune. Vêtues à l’identique, haut noir sur un jean, et des baskets, blanches pour la blonde, noires pour la brune. Elles n’ont pas la vie bien féconde, si on les écoute : pas de travail, le RSA, bref, beaucoup de temps, très peu de moyens, alors faire tourner en bourrique les vendeurs et les vigiles, ça doit les occuper 5 minutes.

« On jouait un peu avec eux, on déplaçait pas mal de choses dans le magasin.

- C’est un comportement un peu enfantin, dit la présidente.

- Ben… on va pas se taper 16 km pour aller faire les courses » répond sans répondre la blonde. 

Alors on joue, jusqu’en octobre 2016. Le 15 octobre, les caméras de surveillance filment un bras qui prend des bouteilles de champagne. Le bras porte une doudoune « caractéristique » grâce à laquelle on identifie l’une des femmes, et comme d’habitude elles sont ensemble.

Il manque 3 bouteilles de champagne, les femmes ne les présentent pas lors du passage en caisse, et on ne les retrouve pas dans le magasin, aussi le directeur porte plainte pour vol, et donne les images à la gendarmerie.

« Ils n’avaient qu’à nous arrêter en caisse, si c’est ça », proteste la blonde. Elles contestent, elles nient, c’est pas elles.

Le Parquet fait une synthèse : c’est la 4e fois qu’elles comparaissent pour vol ensemble, et c’est la 2e fois dans ce magasin. On les voit dans les rayons, on voit la veste à chevrons de madame quand elle prend des bouteilles, et les deux ont des déclarations contradictoires. Il requiert 1 mois de prison ferme.

La défense demande la relaxe, faute de certitude. Maître Trajkovski parle de « stigmatisation » à cause du vol en 2015 : « Soit vous considérez leurs casiers, et ne donnez aucun crédit à leur parole et vous les condamnez, soit vous considérez que vous n’avez aucun élément objectif, et vous les relaxez », l’avocate précise que les deux jeunes femmes ne savent pas vraiment lire et écrire, elles sont de la communauté des gens du voyage, et trouver du travail dans ces conditions est éminemment difficile.

Décision du tribunal : les deux femmes sont déclarées coupables, non à cause de leurs casiers « mais en raison des différents éléments énoncés », précise la présidente, elles sont condamnées à 1 mois de prison ferme, « quantum aménageable ». Elles devront rembourser 96.65 euros à Colruyt. « A vous de changer votre comportement dans ce magasin. »

 

FSA