Chalon sur Saône

Des massages à l’africaine charpentés, c’est au Salon Louisy à Chalon

Des massages à l’africaine charpentés, c’est au Salon Louisy à Chalon

Le Salon Louisy, lieu de recadrage pour fuir les vilénies du quotidien, a été porté sur les fonts baptismaux en 2009 non loin de Paris. Depuis début juin il a désormais pignon sur rue à Chalon-sur-Saône, grâce à une maîtresse des lieux qui n’a d’autres objectifs que d’occire les tensions internes, vous enjoliver, bref vous requinquer pour à nouveau affronter les contraintes journalières, mais cette fois avec du répondant.

Remiser aux vestiaires le machinalement correct

Il faut vraiment avoir un œil de lynx pour parvenir jusqu'au Salon, situé au n° 7 de la rue Thalie (une minuscule ruelle perpendiculaire aux rues Porte de Lyon et Pasteur), soit une localisation très proche de la place de l’Hôtel de ville. Ou bien se rendre d’un pas déterminé avec un GPS dans le cerveau à l’intérieur de cet endroit voué à la joliesse, l’alanguissement, la culture et les gourmandises. Ici, la praticienne fait son affaire de votre état du moment, des pieds à la tête avec des formules adaptées à votre bon vouloir. « Je pratique des massages de détente. J’insiste beaucoup sur tout ce qui est articulations, c’est tonique et doux à la fois. Les femmes, je les fais voyager avec de la musique africaine et des mouvements très, très lents. Les hommes, eux, préfèrent tout ce qui est plus sensuel, mais en tout bien tout honneur, je change de registre ! Pour adoucir la peau j’applique du beurre de karité, et j’ajoute des huiles essentielles. Ca aide par exemple à soulager les muscles après le sport », révèle-t-elle. Le pétrissage complet dure une heure et coûte 60,00 euros. Après, il est loisible de moduler. Au minimum (10 à 15 minutes) c’est le massage crânien qui, lui, revient à un débours de 10,00 euros. Toutefois celle qui met la main à la pâte depuis grosso modo trois ans, n’a en aucun cas un rôle de thérapeute à tenir. « Je ne suis pas là pour guérir », précise sans ambages l’autodidacte. « J’essaie de mêler beauté et bien-être. Dans tout ce que je fais je m’efforce de combiner mes deux cultures : française et africaine. J’utilise le massage africain digui, que l’on retrouve surtout en Afrique de l’ouest. A l’issue de mes prestations, j’offre toujours une boisson. Ce sont de très bons jus de fruits.» Régénérer tout ou partie de l’organisme n’a rien d’une sinécure, aussi convient-il d’avoir bien ancré le feu sacré. « C’est un don de soi. Il faut le vouloir, en éprouver l’envie, sinon on masse mal la personne. On me dit que ça change de ce qui se fait en institut, c’est atypique. Il y a une ambiance, avec des bougies. »

L’hédonisme s’étale presque à perte de vue

Originaire de Guinée, elle a d’autres cordes à son arc, étant en mesure pour la petite histoire, si tel était son désir, de donner des cours de danse africaine. Ce n’est cependant pas d’actualité. En revanche, pose de vernis, tresses africaines, shampooing massant, extensions, maquillage, si : la magnificence au féminin se vit au sens large. Pour revenir aux jus de fruits, ils sont en dégustation et en vente sans forcément passer par la case abandon de son corps, tandis que café et thé ne se refusent pas aux amateurs. En outre elle devrait recevoir d’ici peu de délicieux sablés bourguignons de la région dijonnaise. Apprenez que le site est ouvert de 10h à 20h l’année entière. Renseignements et (ou) rendez-vous au 09.70.80.52.42, ainsi que sur le site : www.mylouisy.fr Par ailleurs une idée pour animer cette rue Thalie la taraude, en reprenant à son compte l’universalité des repas en blanc. Chacun des partants alors de se vêtir intégralement de blancheur virginale et de consommer dans la bonne humeur. « Ce serait plutôt en septembre, sous forme de buffet », avance-t-elle. Affaire à suivre…

                                                                                                       Michel Poiriault