Chalon sur Saône

MENU DE SUBSTITUTION A CHALON - Le tribunal administratif remet le couvert le 19 octobre à Dijon

MENU DE SUBSTITUTION A CHALON - Le tribunal administratif remet le couvert le 19 octobre à Dijon

Comme prévu, après le vote mardi dernier par le conseil municipal chalonnais de la suppression officielle du menu de substitution au porc dans les cantines scolaires, un nouvel épisode judiciaire s’ouvre. La ligue de défense judiciaire des musulmans, comme elle l’avait annoncé à Infochalon au mois d’aôut a déposé un nouveau référé suspension contre la décision de la Ville.

Pas de surprise. On repart pour un tour au tribunal, cette fois-ci non pas avec un courrier aux parents d’élèves et un communiqué du seul maire de Chalon-sur-Saône, connu désormais partout en France pour avoir fait du jambon à l’os ou du rôti porcin un emblème discuté de laïcité résistante, mais avec une décision collective en bonne et due forme du conseil municipal. L’audience se tiendra à Dijon le 19 octobre soit quatre jours après que les estomacs des petits chalonnais inscrits à la cantine aient digéré la première tranche de jambon servie aux élèves pour l’année scolaire. Le tribunal administratif, au vu des délais avait statué le 12 août dernier que l’urgence n’était pas établie sans se prononcer sur le fond du débat, qui, au contraire du jambon, rappelons-le, n’a jamais été tranché. A la mi-août, le porc servi en octobre paraissait bien lointain…

La ligue de défense judiciaire des musulmans, forte de trois autres demandeurs, des parents d’élèves inscrits à la cantine et s’estimant lésés par la décision municipale compte bien cette fois-ci voir sa demande satisfaite et faire annuler la suppression des menus de substitution. En revanche, nulle trace de quelques autres associations, scolaires ou de défense des droits, pouvant être associées à la démarche pourtant envisagée un temps après la polémique déclenchée par la décision de Gilles Platret.

L’association LDJM, présidée par l’avocat Karim Achoui, banni du barreau de Paris mais désormais plaideur à Alger, a une image beaucoup trop clivante pour fédérer à la barre. Elle fait toutefois savoir que d’autres familles chalonnaises auraient pu s’associer au référé-suspension mais ont préféré renoncer par « crainte de pressions ». Le débat pourrait encore rebondir fin octobre et durer jusqu’au Conseil d’Etat.

 

Florence Genestier