Chalon sur Saône

"Je ne peux pas faire miennes certaines de ses décisions et prises de position récentes, pas plus que celles qui se profilent et que je redoute" explique Jacques Morin, conseiller municipal à Chalon

"Je ne peux pas faire miennes certaines de ses décisions et prises de position récentes, pas plus que celles qui se profilent et que je redoute" explique Jacques Morin, conseiller municipal à Chalon

Après le retrait de la délégation du conseiller municipal Jacques Morin, élu MoDem au sein de la majorité à Chalon sur Saône, suite à son abstention sur la fin des menus de substitution. Il s'explique.

UNE FIN DE DELEGATION AU GOUT D'INACHEVE
Dès les premières semaines de la présente mandature, le Maire de Chalon m'a nommé conseiller délégué à « la Vie des quartiers ». C'est avec enthousiasme que je me suis investi dans cette vaste mission car pour moi l'action sociale de la municipalité en direction des habitants de la ville, quels qu'ils soient dans leur lieu de vie, d'âge, de situation  personnelle et familiale, est essentielle.
Cette délégation vient de m'être retirée. Je veux seulement, ici, exprimer un double regret.
Celui d'avoir à interrompre la tâche commencée et bien loin d'être achevée. Celui d'être amené à cesser les relations de travail que j'ai eu le plaisir d'avoir avec les agents de la collectivité, quelle que soit leur fonction, et quel que soit le lieu où ils l'exercent (l'Espace Jeanne Parent, les maisons de quartier, la mairie). Leur professionnalisme et leur grande implication ont à la fois affermi ma volonté d’oeuvrer dans le champ à caractère social, et apporté une aide significative pour agir concrètement dans ce domaine. Je les en remercie sincèrement.
Cependant, ces regrets sont tempérés par ce que me suggère le constat qu'avec le Maire, nous ne sommes plus, comme au temps de la campagne des municipales, engagés sur le même itinéraire. Je ne peux pas faire miennes certaines de ses décisions et prises de position récentes, pas plus que celles qui se profilent et que je redoute. Ne plus être membre de l'exécutif municipal relève par conséquent de la logique et de la cohérence.
Je ne réduis pas la vie politique au combat d'un camp contre un autre camp, avec en filigrane la nécessité simpliste de se déterminer comme appartenant à l'un ou à l'autre. Je trouve cette manière de faire de la politique à la fois réductrice et dangereuse, parce qu’elle ne permet pas la réflexion objective, ni le débat sur les meilleures actions municipales et intercommunales à conduire. Et surtout, je suis convaincu, que celui (ou celle) qui conduit l’action publique doit savoir créer les conditions d’une intelligence collective… Le contexte nous en rappelle l’urgence.
Je resterai par conséquent engagé au sein du conseil municipal en ma qualité de « simple » conseiller municipal et je continuerai à être, autant que faire se peut, utile à Chalon et aux chalonnais, ce qui était ma seule ambition politique en 2014, et le reste aujourd'hui.


Jacques MORIN