Chalon sur Saône

La direction de l'hôpital de Chalon sur Saône demande une enquête à la DGAC

La direction de l'hôpital de Chalon sur Saône demande une enquête à la DGAC

Une enquête dont les résultats seront rendus publics a affirmé, Bruno Legourd, Directeur de l'hôpital de Chalon sur Saône, qui accueillait les habitants de Bellevue.

Depuis le lancement de l'hélismur, placé sur le toit de l'hôpital de Chalon sur Saône, la grogne des riverains ne faiblit pas. Après une première réunion, il y a maintenant deux ans, Bruno Legourd - Directeur de l'hôpital, David Corrège - Chef du Pôle urgences et Responsable du SAMU71 et de représentants de la société BABCOCK MCS France gestionnaire de l'équipage et de l'appareil entendaient refaire un point, à la demande du Conseil de quartier, présidé par Jacques Morin, conseiller municipal.

En l'espace de deux ans, les plaintes formulées à l'égard de l'hélismur ont nettement diminué, soit par habitude soit parce que techniquement des réponses ont été apportées aux riverains. Reste que l'hôpital a mis clairement en avant, le rôle fondamental de l'hélicoptère dans la prise en charge des patients et notamment en ce qui concerne l'angioplastie, absente à Chalon sur Saône. David Corrège, a clairement affiché les temps de transferts entre les villes de Chalon, Dijon, Mâcon... avec des gains de temps pour les patients mais également et surtout pour les équipes médicales, rappelant au passage que lorsqu'une équipe médicale est occupée dans un transfert, elle n'est pas disponible en hôpital. 

Vol exclusivement de jour pour l'hélismur chalonnais

Les horaires et tous les détails techniques du décollage comme de l'atterissage ont été présentés aux habitants du quartier, afin que chacun intègré les modalités. Tous les jours, l'hélicoptère stationné à Chalon sur Saône est amené à décoller mais uniquement de 8h à 22h. Au-delà, c'est l'hélicoptère de Dijon qui est amené à prendre le relais. En 2014, il a effectué 557 heures de vol et 538 en 2015, soit la moyenne des heures de vol d'un hélismur déployé sur le territoire hexagonal. Disposant d'une autonomie de 300 kilomètres soit 1h30 de vol, l'hélismur chalonnais assure 80 % de ses missions en transports secondaires à une vitesse maximale de 250 km/h. D'un coût de 1,5 million d'euros/an, "on ne s'amuse pas, on ne transporte que des patients lourds, la plupart en réanimation. On est très vigilant sur les déclenchements" a lancé la direction de l'hôpital, face à d'éventuelles accusations de laxisme sur l'utilisation. 

Le survol de Bellevue... la grande question !

La direction de l'hôpital et M. Pichon, pilote et responsable de l'équipe chalonnaise, ont rappelé que l'ensemble des modalités d'approche de l'hôpital était validé par la DGAC, avec un axe nord et et un axe sud-ouest. "On favorise prioritairement  l'axe sud mais pas au-delà de 15 noeuds" a insisté M.Pichon, le chef de base. Le vent et le poids du patient étant deux éléments totalement indépendants mais qui influent sur la nature du survol. L'autre élément pointé au cours de la réunion, étant également la chaleur. Par temps caniculaire, au-delà de 30°c, l'hélicoptère adopte des comportements différents. Autant d'éléments qui influent sur la manière de décoller ou d'atterir sur la plate-forme. 

120 pieds... "On est généralement à 60-70 mètres au-dessus des habitations comme le veut la DGAC. On n'est pas à s'amuser à 30 mètres au-dessus de vos habitations" a lancé le chef de base. "On essaye de diversifier les approches et de répartir les nuisances. 70 à 80 % de nos approches se font vers le sud, un secteur qui ne pose aucun problème, les 30 % restants sont sur la partie nord et donc côté habitation, et du coup, on doit répartir". 

Le survol des habitations était bien sur au centre de la soirée mais M. Pichon a souhaité signaler qu'au Creusot, alors que l'hélicoptère se pose "dans le jardin des habitations, nous n'avons enregistré aucune plainte". 

Reste la question fondamentale de l'utilité réaffirmée de l'hélicoptère, considérant qu'à tout moment, l'un d'entre nous, l'un de nos proches est susceptible d'avoir besoin d'un transport héliporté. 

Une enquête de la DGAC

Bruno Legourd n'a pas hésité face à l'attitude de certains riverains, d'annoncer sa volonté de saisir la DGAC, afin qu'elle mène une enquête sur les modalités de vol. Une enquête que la direction de l'hôpital entend rendre publique. 

Laurent Guillaumé