Chalon sur Saône
Benoît Mousserion en preux chevalier d'un humanisme inaltéré
Publié le 03 Octobre 2016 à 16h48
Directeur artistique de la Compagnie poitevine l’Homme debout, Benoît Mousserion a ingurgité six cents kilomètres pour être présent à la cérémonie « toute de dévotion » à l’endroit de l’une de ses réalisations, samedi à la Maison de quartier des Aubépins de Chalon-sur-Saône, en l’occurrence Aubépine Lampion. Si l’ambiance était jusqu’alors restée bon enfant, le responsable s’est soudainement extériorisé, démontrant qu’il était également là pour étaler son ressenti…au moyen d’un langage pas spécialement feutré.
Remonté comme un coucou
Il a consciencieusement écouté John Guigue, l’adjoint au maire en charge de la vie des quartiers, excusant entre autres considérations l’absence du maire, Gilles Platret, une distance au demeurant diversement commentée dans la salle, doux euphémisme…Courroucé, Benoît Mousserion n’a en réalité que fort peu goûté au fait que personne ne l’ait incité à s’épancher. Alors a-t-il délibérément donné de la voix et levé le ton de son propre chef, façon de vider son sac, qui était bien plein. «Je regrette de n’avoir pas eu la parole spontanément. Je suis un peu déçu, ému, car énervé. Aubépine, c’est d’abord une histoire avec des gens qui se rencontrent. C’est une histoire aussi du quartier, avec des histoires de ses habitants, les immeubles murés, les gens contraints de partir….Il ne s’agit pas que de chiffres, mais de gens sensibles. On a fait vivre ça comme si c’était un exil. Ca vous dépasse totalement, ces histoires-là, ça devient un truc que l’on ne mesure plus du tout. Merci au C.N.A.R. (Centre national des arts de la rue N.D.L.R.) et à la Maison de quartier. » Plus grave ensuite, l’homme a extrapolé, centrant particulièrement son attention sur les émigrés. « Pour moi Aubépine raconte le Monde qui n’est pas drôle, pas rigolo. Je suis très en colère en ce moment en écoutant nos politiques discourir, pour des questions électoralistes. C’est dégueulasse. Il faut porter un regard bienveillant sur les migrants. Ce n’est pas facile de vivre ensemble, mais on a besoin de savoir pourquoi. Quand je pense à Aubépine, je pense à tout ça. Elle est un zoom sur une toute petite personne comme vous et moi. » Son ultime saillie sera pour l’association chalonnaise Les Arts dans ma rue. «Elle va loin. Les arts de la rue, c’est du patrimoine. »
Michel Poiriault
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