Chalon sur Saône

Jean Boudias, la dernière mémoire vivante chalonnaise de la déportation s'en est allé

Jean Boudias, la dernière mémoire vivante chalonnaise de la déportation s'en est allé

Il avait été arrêté en avril 1943 à Chalon sur Saône avant d'être déporté vers le Struthof puis vers le camp de Neudrandenburg dépendant de Ravensbrück. Jean Boudias, le dernier déporté de Chalon sur Saône s'en est allé.

Jean avait 17 ans et 4 mois lors de son arrestation alors qu'il était en apprentissage pour être radio-électricien. Il est l'une des innombrables victimes du STO. Avec son père, ils avaient voulu prendre la fuite vers l'Afrique du Nord par l'intermédiaire d'un réseau de résistance mais sur dénonciation sans doute, deux mois après leur volonté de partir, ils étaient arrêtés par la police allemande, pour être conduits vers la prison de Chalon sur Saône puis celle de Dijon. Isolé de son père, et frappé pendant les interrogatoires, il ne le retrouvera qu'en direction de la prison du Cherche Midi  à Paris. L'un et l'autre seront classés Nacht un Nebel (Nuit et Brouillard). L'issue de Jean Boudias sera d'être resté toujours avec son père et d'apprendre à survivre. 25 mois durant, Jean Boudias fut détenu de camp en camp, jusqu'à ce qu'il soit libéré par l'Armée Rouge à Torgelow à 5h du matin, le 1er mai 1945. Le papa de Jean, libéré également, est décédé en 1962.

Jean Boudias était l'un des présidents d'honneur de la section FNDIRP de Chalon sur Saône. A Jean et à toute sa famille, la rédaction d'info-chalon.com adresse ses plus sincères condoléances. 

Laurent Guillaumé