Chalon sur Saône

L’angioplastie à Chalon-sur-Saône : les parlementaires demandent une expertise en urgence

Monsieur Pierre Pribile, Directeur de l’ARS Bourgogne Franche-Comté, vient de rejeter la demande du Centre hospitalier de Chalon-sur-Saône d’installer un plateau technique d’angioplastie.

Ce rejet fait pourtant suite à la reconnaissance d’un besoin exceptionnel sur le Nord de la Saône-et-Loire, avec Chalon pour site pivot, par un arrêté de l’ARS en juillet 2016.

Selon l’Agence, « malgré la qualité du dossier présenté, il est impératif qu’un dossier commun aux Centres hospitaliers de Chalon, de Macon et au CHU de Dijon, soit déposé sur cette filière. » L’ARS souhaite aller dans le sens d’un Groupement de coopération sanitaire (GCS) entre les trois établissements d’ici la fin de l’année 2017, « en vue d’organiser une filière cardiologique pérenne, stable et attractive, au service des patients du territoire. »

 

Depuis de longs mois, un désaccord profond subsiste entre les Centres hospitaliers de Dijon, Mâcon et Chalon-sur-Saône sur ce sujet.

Pour les uns, la prise en charge des patients du Nord de la Saône-et-Loire est satisfaisante et conforme aux recommandations, la mutualisation des salles d’angioplastie et de nouvelles techniques coûteuses indispensable.

Pour les autres, ne pas accorder l’angioplastie à Chalon-sur-Saône serait pérenniser un déséquilibre territorial, organiser la désertification médicale de tout le Nord de la Saône-et-Loire en cardiologie, et susciterait en conséquence une perte de chance de survie pour les patients, en cardiologie (infarctus du myocarde) et par extension en neurologie (AVC).

 

Afin d’agir dans l’intérêt de tous les patients et de notre territoire de Saône-et-Loire, nous demandons à Madame le Ministre de la Santé et à Monsieur le Directeur de l’ARS Bourgogne qu’intervienne au plus vite un tiers, indépendant, qui puisse expertiser la situation en toute objectivité, entendre chacune des parties, et rendre ses conclusions dans un délai très court, avant le 15 juillet 2017.

Des réponses claires doivent être apportées sur :

- la contradiction entre la reconnaissance d’un besoin exceptionnel et les conclusions de l’ARS,

- la réalité du risque pour les patients du Nord de la Saône-et-Loire tant en cardiologie qu’en neurologie,

- les interrogations légitimes portant sur l’accélération de la désertification médicale en cardiologie avec le départ annoncé de spécialistes de l’Hôpital de Chalon,

- la cohésion territoriale en matière d’offre de soins.

 

Cette expertise abondera les discussions des trois établissements hospitaliers au sein du GCS. Il s’agit là d’une démarche constructive et de bon sens, qui doit permettre de déterminer une position commune sur un dossier qui reste sensible.

 

 

Les Parlementaires de Saône-et-Loire :

Les Députés Cécile Untermaier, Raphaël Gauvain et Rémy Rebeyrotte

Les Sénateurs Marie Mercier, Jean-Paul Emorine et Jérôme Durain