Chalon sur Saône

Gilles Platret : « Chalon va regagner des habitants »

Gilles Platret : « Chalon va regagner des habitants »

Lors d’une conférence de presse tenue cet après-midi, Gilles Platret est revenu sur un projet visant à répondre à ce qu’il estime être l’une des demandes en matière de Chalon. Un projet qui vise également à donner corps à une volonté : celle de faire gagner des habitants à la ville de Chalon-sur-Saône.

C’est en faisant part d’un un constat que Gilles Platret, le maire de Chalon-sur-Saône, a commencé la conférence de presse qu’il avait organisée ce mercredi après-midi au chemin de la Coudre, pour évoquer le lotissement qui devrait bientôt remplacer d’anciens jardins familiaux.

Quel constat ? Celui-ci : « Chalon, comme d’autres villes de la même importance, a subi un phénomène de perte de population ». Ce phénomène, Gilles Platret, son 3ème adjoint en charge de la gestion de l’espace public (Joël Lefevre) et plus généralement l’actuelle municipalité n’entendent pas le subir sans rien faire. Au contraire, ils veulent le contrecarrer, conscients qu’avec des services publics et une offre culturelle comme elle en dispose, Chalon-sur-Saône a de nombreux atouts pour devenir l’écrin dans lequel pourront se loger et s’épanouir de nouveaux habitants. Ils veulent d’autant plus le contrecarrer qu’il existe une demande de logements, plus exactement des demandes de logements, auxquels la municipalité entend bien répondre par des offres appropriées.

Comment ? Grâce, tout d’abord, à la « réhabilitation » de l’ancien centre gérontologique proche de la clinique Sainte-Marie, en travaux depuis juin, ainsi que par des aménagements dans le quartier Saint-Cosme, vers l’ancienne sucrerie, « qu’il n’appartient pas à la municipalité de détailler, celle-ci n’étant pas directement aux commandes de l’opération » (Gilles Platret).  Mais aussi grâce à une opération d’une plus grande ampleur : celle visant rien moins qu’ « à donner naissance, dans l’île Saint-Laurent, à un nouveau quartier », dans ce qu’il convient de qualifier d’hypercentre de la ville, et qui passera par « la démolition de bâtiments semi-modernes de l’ancien hôpital ». Soit autant d’opérations visant à proposer une offre de nature à satisfaire la demande de logements fonctionnels en centre-ville.

Pour ce qui concerne la demande relative cette fois-ci à de l’habitat en lotissement au sein de ce que Gilles Platret appelle le « périphérique intra-muros », qui ne trouvait jusqu’ici pas d’offre satisfaisante « en raison de l’absence de foncier disponible », le maire et son équipe entendent répondre présents avec un projet tel que celui actuellement en cours d’exécution entre le chemin de la Coudre, l’impasse André Breton et celle des Cannetières (voir photos), objet de la conférence de presse de ce mercredi.

Pour détailler ce dernier, Gilles Platret a commencé par en rappeler l’historique. Tout a commencé le 29 septembre 2015, lorsque l’exécutif a présenté au conseil municipal qui se réunissait ce jour-là un projet d’aménagement et de recrutement d’un aménageur pour livrer des lots sur un terrain de 24 000 m², ultérieurement acquis à hauteur de 14 euros TTC le m². Mais c’est surtout avec le choix fait de retenir la SEM Val de Bourgogne pour aménager celui-ci, puis la notification à cette dernière du contrat de concession d’aménagement contenant le calendrier prévisionnel et les éléments de cadrage que les choses ont commencé à véritablement prendre forme. Si bien que, bientôt, dès l’automne prochain, les particuliers pourront acquérir pour 110 euros TTC le m², soit « un niveau de prix » que Gilles Platret souhaitait « accessible au plus grand nombre », l’un des 32 lots d’une surface comprise entre 475 et 700 m² que l’opération vise à offrir. Un processus qui se déroulera en deux phases puisqu’il interviendra par la mise en vente d’une première série de lots puis d’une seconde, et qui devrait voir intervenir les premiers travaux de construction dès le premier trimestre 2018 pour des  emménagements à la fin de la même année, peut-être début 2019, en vertu de l’avancée de ceux-ci.

A écouter l’architecte choisi pour ce projet, David Saunier, le futur lotissement n’a rien à voir avec ce qui se fait de plus discutable en la matière. En effet, celui-ci a été pensé pour s’intégrer dans le tissu urbain existant et comportera d’ailleurs plusieurs ouvertures, afin de « faciliter le développement futur du quartier ». Surtout, et Joël Lefevre a beaucoup insisté lui aussi sur ce point, sans doute inspiré par le mot du poète selon lequel même quand on fait table rase il demeure toujours et encore… la table, il ne s’agit pas de faire tabula rasa du passé du lieu. En effet, le projet est pensé pour « garder l’esprit des jardins familiaux » qui, jusqu’alors, caractérisait l’endroit. C’est ainsi que, si les particuliers pourront faire appel au constructeur et à l’architecte de leur choix, leur projet sera préalablement étudié pour s’inscrire de façon harmonieuse dans le projet d’ensemble, c’est-à-dire respecter le règlement visant à lui donner le visage souhaité. Une étude qui passera entre autres choses par une autre : celle visant à s’assurer que chaque projet particulier est bien financé, ceci pour éviter d’éventuelles déconvenues. Par ailleurs, le tout sera agrémenté d’aires de jeux pour les enfants, ainsi que d’espaces de détentes pour les grands et les petits. Une façon d’inscrire les futures maisons mitoyennes dans un « environnement apaisé, reposant ». Traversé par une rue principale, celle-ci devrait être baptisée « rue Simone Veil ». C’est en tout cas la proposition que Gilles Platret fera au prochain conseil municipal.

Pourquoi la baptiser ainsi ? Pour Gilles Platret, qui a souligné auprès de votre serviteur d’info-chalon.com que l’on n’a pas tous les jours l’occasion de baptiser une nouvelle rue, ce serait une façon pour la ville de Chalon-sur-Saône de dire « la reconnaissance que la ville apporte à un parcours hors du commun », celui d’une femme « qui a connu les camps de concentration, a occupé des postes ministériels et fut académicienne ».

Sera-t-elle au final baptisée ainsi ? Réponse prochainement.

Samuel Bon

*La différence entre le prix d’acquisition et celui de vente ne constitue bien évidemment pas une plus-value brute. En effet, le prix de vente inclue les travaux opérés pour les rendre constructibles et fonctionnels.