Chalon sur Saône

"Ceux qui ne sont rien" ont dit ce qu'ils pensaient de Macron et de son gouvernement à Chalon sur Saône

"Ceux qui ne sont rien" ont dit ce qu'ils pensaient de Macron et de son gouvernement à Chalon sur Saône

De mémoires syndicale et policière réunies, ça faisait longtemps qu'une journée de mobilisation n'avait tant mobilisée. Le millier de "fainéants" a été allègrement réuni ce mardi, journée de mobilisation contre la loi travail.

Ce mardi, Emmanuel Macron et son gouvernement peuvent se féliciter d'avoir réunis autant de monde dans la rue. Et Chalon sur Saône n'a pas failli à la règle nationale. Plus de 1000 personnes se sont réunies, avant d'entamer la traditionnelle marche syndicale. Emmanuel Macron mais également son secrétaire d'Etat, Chalonnais, à savoir Benjamin Griveaux, ont été pointés du doigt dans le cortège. Un cortège réunissant de très nombreux militants de FO, qui ont profité de l'occasion pour dénoncer la position de leur secrétaire général. En attendant, la mobilisation n'entend pas faiblir avec un certain nombre de rendez-vous qui se tiendront semaine prochaine. 

L.G - Photos Laurent Guillaumé

 

Prise de parole syndicale

"Aujourd’hui les salarié-e-s sur le chalonnais ont montré qu’ils et qu’elles ne voulaient pas céder à la régression sociale imposée par une politique menée par ordonnances.
Politique antidémocratique choisi par un président élu par défaut ne représentant que 15 % des voies au 1er tour.


Il veut imposer la vision politique de son camp, celui du capitalisme qui ose tout.


Je citerai Krasucki qui avait dit : « La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat », nous pouvons nous féliciter dans le département 71 et donc sur le chalonnais, que le front intersyndical de lutte CGT, SOLIDAIRES, FO et FSU soit déjà présent dès ce 12 septembre, c’est aussi ce qui fait notre force aujourd’hui. Il n’est pas exclu que la CFE-CGC très mécontente puisse nous rejoindre tant cette régression sociale n’épargne personne.


Exiger le retrait de ces ordonnances, c’est maintenir le dernier rempart contre la perte totale de tout ce que l’on peut encore appelé conquis sociaux. Année après année, de lois en lois, de réforme en reforme, le capitalisme a repris tout ce que nos anciens avaient gagné par la lutte. Oui mes camarades, c’est bien par la lutte que nous sauvegarderons et que nous gagnerons, il faut cesser les négociations sur la base de texte co-écrit par patronat et gouvernement, c’est dans la rue que cela se passera. Comment peut-on se réjouir d’avoir relevé des plafonds d’indemnisation lorsque dans le reste du texte les salarié-e-s ont perdu toutes possibilités à demander réparation !


C’est un mouvement de lutte de classe qu’il faut construire ensemble. Nous avons besoin d’ancrer le mouvement dans les entreprises pour toucher le capital. Chacun pourrait défendre le même jour sa revendication propre, mais l’heure est plus grave ! Ce dont le salariat a besoin, c’est d’un mouvement de masse sur un mot d’ordre clair et fédérateur. Les syndicats même forts dans
leurs entreprises auront bien du mal à protéger les salarié-e-s dans leurs conditions de travail si ces ordonnances passent.


Le mouvement libérateur de la classe des exploité-e-s, c’est un mouvement reconductible jusqu’à l’obtention des satisfactions. Ce mouvement est à construire ensemble, avec les salarié-e-s, dès demain nous devons mettre en débat cette construction en tenant des assemblées générales de salari-é-s partout, dans tous les services, dans tous les bureaux et dans tous les ateliers. Ce qui est à expliquer, ce n’est pas le contenu des ordonnances, mais des modalités de grève et de manifestation pour bloquer les productions en perdant le moins d’argent possible pour les salarié-e-s gréviste.
De nombreux salariè-e-s savent faire cela lorsqu’ils et qu’elles essaient d’arracher des augmentations de salaires lors des NAO. Ces combats souvent gagnant qui se font éparpillés dans l’année, nous devons les rejoindre. Ne reproduisons pas les 14 jours de luttes morcelés de 2016 contre la loi travail El Khomri-Macron.


C’est pour débattre de tout cela que la CGT chalonnaise organisera à la maison des syndicats le lundi 18 septembre à 19 h un débat public ou vous êtes toutes et tous convié-e-s. Explication des ordonnances mais surtout, maintenant que le 21 septembre est définit comme suite du mouvement, nous débattrons de ce que nous ferons le 22.


Alors salarié-e-s du chalonnais ou d’ailleurs, il est temps, réveille-toi, indigne-toi, met toi debout, rassemblons-nous, unissons-nous autour des organisations qui aujourd’hui ont choisi la lutte pour combattre et construisons tous ensemble le mouvement de grève générale qui nous mènera à la victoire".