Chalon sur Saône

Clôture du Mois de l’Architecture Contemporaine à Chalon-sur-Saône

Clôture du Mois de l’Architecture Contemporaine à Chalon-sur-Saône

C’est avec une visite sur l’architecture scolaire à Chalon que s’est clôturé le Mois de l’Architecture Contemporaine en Bourgogne-Franche-Comté.

Du 15 septembre au 15 octobre s’est déroulée la 4ème édition du Mois de l’Architecture Contemporaine en Bourgogne-Franche-Comté. Un mois durant lequel de nombreuses animations, visites ou conférences ont eu lieu sur l’ensemble de la Région autour de cette « expression de la Culture » qu’est l’architecture. Le programme s’est achevé dimanche 15 octobre avec une ballade dans les rues de Chalon autour de « l’évolution de l’architecture scolaire du XIXe au XXIe siècle à partir d’exemples chalonnais ».

 

Christelle Morin-Dufoix, animatrice de l’espace patrimoine de Chalon-sur-Saône, et Marc Dauber, architecte, président de la Maison de l’architecture de Bourgogne, ont guidé les vingt-cinq personnes inscrites à cette visite à travers un véritable voyage dans le temps. Un parcours riche en informations partant de la Maison de quartier du Centre, ancien hospice de la Providence, qui fût école jusqu’en 1978, pour se rendre au Lycée Mathias, en passant par les écoles maternelle et élémentaire de l’Est.

 

Historiquement, il s’agit dans un premier temps de scolariser les garçons. La Providence voit alors ses locaux, non conçus pour faire une école, s’adapter tant bien que mal au gré des besoins dès 1873. Aussi, durant de nombreuses décennies, le mobilier était a minima et les tables touchaient les murs. En moyenne, cinquante enfants s’entassaient dans de petites pièces.

 

C’est seulement à compter du milieu du XXe siècle que l’architecture scolaire commence à être codifiée. Petit à petit, on fait en sorte que les entrées de classes soient indépendantes, on crée des couloirs, on installe des patères en dehors des classes, puis des toilettes, on place les fenêtres en hauteur pour mieux capter la lumière, etc., passant ainsi de l’incarnation de la République, durant la Troisième, à un souci de respect de l’hygiène.

 

Plus tard, ce sont de véritables groupes scolaires qui sont pensés autour d’une cour, comme ont pu l’observer les visiteurs à l’école maternelle de l’Est. On parle alors de bâtiments intelligents, avec des volumes codifiés, de bonnes aérations, de l’espace. On ne pense pas que le bâtiment mais aussi tout l’espace autour.

 

Pendant longtemps, la France a construit des établissements lui coûtant le moins cher possible. Ce qui a engendré des coûts de fonctionnement énormes, notamment pour le chauffage. Les préoccupations actuelles sont de construire des bâtiments exemplaires dans le domaine durable. A l’instar de l’annexe science du Lycée Mathias, pensée par Hervé Regnault, architecte à Chalon-sur-Saône, et pour laquelle David Sivignon, proviseur-adjoint, a ouvert les portes aux visiteurs du jour.

 

La visite, estimée à deux heures, a finalement durée plus de trois heures. Autant dire qu’elle a plus qu’intéressé son auditoire. Celui-ci a pu poser de nombreuses questions aux architectes présents ou encore à Thomas Héritier, architecte conseil au CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement) de Saône-et-Loire.

 

M.B.

 

Thomas Héritier (à gauche), du CAUE, et Marc Dauber (à droite), architecte, président de la Maison de l'architecture de Bourgogne

David Sivignon (à droite), proviseur-adjoint du Lycée Mathias

Christelle Morin-Dufoix (à gauche), animatrice de l'espace patrimoine de Chalon-sur-Saône, et Marc Dauber (à droite)

Hervé Regnault, architecte à Chalon-sur-Saône

 

http://www.ma-lereseau.org/bourgogne/

 

https://www.caue71.fr/