Chalon sur Saône

C'était comment le spectacle de Giroud-Stotz ? Ah oui, très "Classe !"...

C'était comment le spectacle de Giroud-Stotz ? Ah oui, très "Classe !"...

A eux deux ils cumulent une flopée de disciplines artistiques qui, à longueur de temps, offrent un régal à qui a prend la peine de se fondre dans leur mouvement d’envergure. Cécile Giroud et Yann Stotz ont à Chalon-sur-Saône ce vendredi soir en une salle Marcel-Sembat qui eût mérité une bien meilleure audience au regard de la qualité de leur show, sorti le grand jeu, lequel n’a souffert d’aucune contestation.

De tout pour faire un monde consistant et croustillant

 

Déjà venus dans la région au début de l’année 2017 à Givry, car invités à la 3ème édition des Oenorires pour faire montre de leur capacité à galvaniser les troupes, Cécile et Yann se sont arc-boutés sur leur spectacle « Classe ! » en ne desserrant jamais leur étreinte, tellement rythme et punch caracolaient en tête, tandis que les temps morts étaient bannis du bel ordonnancement. Les duettistes avaient nombre d’arguments complémentaires à faire valoir, Cécile ayant été championne du monde d’improvisation en 2006 et 2007, alors que Yann, lui, a bénéficié d’un coup d’accélérateur grâce à l’émission « La France a un incroyable talent » en 2006. Pas grand-chose, doux euphémisme, ne leur échappe sur scène, étant donné qu’ils chantent, font des sketchs, miment, imitent, Cécile ne faisant qu’un par ailleurs avec son piano.

C’est le music-hall dans toute l’acception du terme ! On ne recule devant rien afin que l’enjeu se pare de ses habits de lumière, quelle que soit la forme adoptée. Certes, les saillies graveleuses jaillissent plus ou moins régulièrement, mais sans toutefois altérer un contenu féru d’élégance. Juste un feu de paille car il y a tant à voir et entendre avec ces inconditionnels du rire à tout prix. Véronique Sanson plus vraie que nature dans la bouche de Cécile, Yann qui brigue l’élection américaine, leur mésentente à propos de  Michel Sardou, l’irruption de Manuel Valls, le concert humanitaire « Dans la moustache d’Albert » (Meslay N.D.L.R.), les voix de Lynda Lemay, Renaud, Dalida, Berger-Gall, etc. sont apparues comme par enchantement…un coup de chapeau aux grands du cinéma…on ne s’est pas morfondu dans les travées, bien au contraire, appréciant d’être sur la même longueur d’onde de ces larrons en foire pétris de talent qui font le bonheur de l’Alhambra à Paris. Inévitablement le ban bourguignon devait sceller cette soirée de la meilleure manière qui soit. Justice était rendue.

                                                                                          Michel Poiriault

                                                                                         [email protected]