Chalon sur Saône

Gaziers et électriciens de Chalon sur Saône toujours mobilisés !

Gaziers et électriciens de Chalon sur Saône toujours mobilisés !

Ce mardi, vous avez sans doute aperçu une colonne de fumée émanant de Saint Jean des Vignes. Les explications d'info-chalon.com.

Le mouvement social qui secoue Chalon sur Saône et les professionnels du gaz et de l'électricité sur le site Georges Lapierre depuis près d'une semaine, se veut dans la logique d'une mobilisation nationale, qui entreprend de "toucher à la notion de service publique en s'attaquant à l'astreinte" ont tenu à souligner les représentants syndicaux. Le dorecteur d'Enedis Bourgogne qui était attendu ce mardi sur le site de Chalon sur Saône a finalement renoncé au déplacement. Un renoncement qui a mobilisé davantage les salariés avec un mouvement qui pourrait perdurer. Dans le cour de l'établissement, les salariés ont brûlé différents éléments provoquant ponctuellement d'importants dégagements de fumée, visibles à des kilomètres. 

L.G

 

Communiqué de presse 

 

Que se passe-t-il dans le secteur de l’énergie ?

Certains pensaient que la déstructuration du secteur énergétique permettrait d’étouffer les revendications et les mobilisations des salariés, aiguisant l’appétit des actionnaires privés et permettant le développement du Monopoly de l’énergie.

En réalité de plus en plus de salariés se mobilisent pour la défense du service public, de sa qualité et de leurs conditions de travail.

Les seules réponses qui sont faites par les directions d’entreprises se sont des assignations au tribunal ! Belle preuve de dialogue social... Inacceptable, la FNME CGT ne peut qu’encourager les salariés à amplifier les mobilisations et les blocages de sites.

Les salariés de la distribution de l’électricité (ENEDIS) et du gaz (GRDF), filiales d’EDF et d’ENGIE, occupent plus d’une centaine de sites à l’échelle nationale, revendiquant plus d’emplois, plus de reconnaissance de leurs compétences, de meilleures conditions de travail et de salaire pour pouvoir assurer leurs missions de service public. Ils s’insurgent aussi face à la réforme de l’astreinte que veut imposer la direction.

Les salariés de la production d’électricité hydraulique, charbon et nucléaire continuent de se mobiliser pour la défense des barrages, l’arrêt de la fermeture des centrales charbon et nucléaires et surtout pour que l’avenir de la production soit sous maîtrise publique. Des actions ont lieu dans certaines centrales nucléaires et sur des sites hydrauliques comme à Grand’Maison demain (Plus grand site de production d’électricité hydraulique de France).

Les salariés du Groupe ENGIE sont appelés à une grande journée de mobilisation le 26 juin 2018 pour l’avenir du Gaz en France, quand le choix d’ENGIE est d’abandonner cette énergie. Cette journée fera aussi l’écho à l’annonce du gouvernement de la privatisation totale d’ENGIE.

Côté RTE, les salariés se mobilisent contre la fermeture des dispatchings régionaux (Sites de pilotage régionaux des lignes électriques). La direction de RTE ayant décidé que tout devait être piloté depuis Paris, peut-être que son PDG désire lui-même actionner les disjoncteurs depuis son bureau à la Défense !

La FNME CGT soutient fortement l’ensemble des travailleurs de l’énergie qui sont dans la lutte et qui décident de reprendre en main leur outil de travail. L’avenir du service public de l’électricité et du gaz en France se joue dans les mois à venir. La lutte pour un service public de l’énergie est une bataille pour servir l’intérêt général et non les intérêts privés.

Les travailleurs du secteur sont appelés à continuer les mobilisations. 3 journées phares se dessinent : Le 21 juin 2018 à l’appel de la FNME CGT pour un Service Public de l’énergie, l’avenir des entreprises, l’emploi, les conditions de travail et les garanties collectives ; Le 26 juin 2018 à l’appel de la FNME CGT dans le Groupe ENGIE pour l’avenir du gaz en France ; Le 28 juin 2018 dans le cadre de l’appel interprofessionnel de la CGT, de FO et des organisations de jeunesse où l’avenir des services publics sera une nouvelle fois au cœur des enjeux.