Chalon sur Saône

Que ce soit à Rio, ou à Chalon le 29 novembre, qu'importe le flacon pour Christophe Willem, pourvu qu'il y ait l'ivresse des sens !

Que ce soit à Rio, ou à Chalon le 29 novembre, qu'importe le flacon pour Christophe Willem, pourvu qu'il y ait l'ivresse des sens !

Pour le chanteur dont la pureté de la voix est une invitation au voyage, il y a un avant, et un après « Nouvelle Star », moment-clé de sa carrière qui l’aura propulsé sous les lumières des projecteurs. Le jeudi 29 novembre prochain chantera-t-il en la salle Marcel-Sembat de Chalon-sur-Saône, le swing agrippé aux cordes vocales. Interview pour info-chalon.com .

Douze ans après son intronisation, ce sont cinq albums (« Inventaire » en 2007, « Caféine » en 2009, « Prismophonic » en 2011, « Paraît-il » en 2014, et enfin « Rio » en 2017), tombés dans les bacs avec une régularité de métronome, qui ont forgé sa crédibilité artistique.

Aviez-vous un jour imaginé le glorieux cheminement qui a été le vôtre depuis votre victoire à « Nouvelle Star » ?

« Oh là, non, franchement, jamais, parce que je me suis toujours laissé porter en fait par tout ce qui m’est arrivé depuis 2006 maintenant. Je profite pleinement de la chance qui est la mienne et de l’instant que je vis à chaque moment, car il y a du travail, mais aussi de la chance. »

Auteur-compositeur-interprète, laquelle de ces disciplines l’emporte sur les autres ?

«Oh là là, je dirais quand même interprète, en tout cas pour l’instant. J’ai beaucoup de plaisir également à composer et à écrire. A écrire, de plus en plus, puisque composer je le faisais déjà un peu avant. Sur cet album j’ai beaucoup écrit, mais interpréter c’est quand même utiliser sa voix comme un instrument, il y a une grande liberté. »  

Cinq albums à l’heure actuelle, dont Rio le petit dernier. Sa teneur a –t-elle coulé de source ?

« Pas forcément, j’avais commencé par travailler sur la musique avant de travailler sur les textes, et c’est quand je me suis rendu à Rio pour les Jeux Olympiques, où j’ai chanté pour le Club France. J’ai découvert cette ville et cette espèce de lâcher prise qui est très présent là-bas, qui m’a beaucoup inspiré. L’évidence n’était pas présente au tout début, c’est venu petit à petit en réalité.»

L’accueil du public a-t-il été à la hauteur de vos espérances ?

«Oui, le public a toujours été présent, fidèle. C’est vrai qu’aujourd’hui la présence du public se ressent beaucoup plus en concert. C’est vraiment sur scène qu’un album prend vie et que le partage se fait avec le public. Je suis ravi en tout cas, et les retours sur  l’album ont été très bons de sa part. »

Qu’est-il primordial de faire passer dans une chanson ?

« Je pense que c’est la possibilité pour l’auditeur de faire en sorte que cette chanson devienne la sienne. »

Dans quelle mesure le public peut-il être une variable d’ajustement ?

« C’est surtout sur le poids des mots. En live, sur scène en concert, on se rend compte de l’impact des mots, et souvent quand on écoute un album on est plus dans l’esthétisme des mots. Quand on les vit, quand on les chante, les chansons, et qu’on a la réaction du public en face, on a vraiment le sens et le poids des mots qui ont été utilisés dans une chanson. Ce n’est pas vraiment une variable qui va faire changer entre guillemets la chanson, mais elle donne un sens autrement plus fort à la chanson. »  

A quoi ressemblera votre tour de chant le jeudi 29 novembre à Chalon ?

« Il y aura l’album Rio en fil conducteur pendant le concert, mais en même temps c’est aussi et surtout un point de rendez-vous avec le public ; c’est un moment de revivre aussi ensemble ce qui a marqué un peu tout ce chemin avec beaucoup de clins d’œil aux anciennes chansons, même à certaines chansons de » Nouvelle Star ». »

Chanter, est-ce le plus beau métier du Monde ?

« C’est un des plus beaux métiers du Monde, me semble-t-il. En tout cas, un métier qui est magnifique, c’est de divertir. Avant, il y avait quelque chose un peu de saltimbanque, c’était quelque chose qui n’était pas pris au sérieux, alors qu’aujourd’hui, avec le contexte actuel, divertir les gens, c’est quelque chose d’assez magique. »

Etes-vous un chanteur comblé, ou que vous manque-t-il ?

« Je suis comblé, vraiment comblé. J’ai la liberté de faire ce qui me plaît, et d’avoir le public qui reçoit pleinement ce que je veux faire, donc c’est plutôt magique. »

 

Les renseignements pratiques

Places de 39,50 euros à 49,50 euros. Davantage d’infos auprès d’A Chalon Spectacles (03.85.46.65.89, [email protected]). Points de location : Office de tourisme et des congrès du Grand Chalon (03.85.48.37.97), billetterie internet&grandes surfaces, réseaux France Billet et Ticketnet. 

 

Crédit photo : Yan Orhan                                            Propos recueillis par Michel Poiriault

                                                                                     [email protected]