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Coronavirus : spéculation, trafic ou entraide ?

Coronavirus : spéculation, trafic ou entraide ?

Il y en a qui volent ou spéculent, d’autres qui sauvent des vies, comme l'inventeur du gel hydroalcoolique. Infochalon relaie la voix de ceux qui ont choisi « le camp des braves ».

Triste constat : des milliers de masques et flacons de gel hydroalcoolique volés dans des hôpitaux, une flambée des prix des flacons pratiquée par les fabricants, les fournisseurs ou des points de vente peu scrupuleux… Où sont nos valeurs républicaines ? Où sont l’égalité et la fraternité ? Heureusement, elles existent et sont incarnées par des personnalités à qui Infochalon prête sa voix.

L’inventeur du gel hydroalcoolique

C’est en cherchant à éviter la propagation des maladies nosocomiales que le Pr Didier Pittet, infectiologue et épidémiologiste à l’hôpital universitaire de Genève (Suisse) met au point, avec le pharmacien de l’hôpital, la fameuse formule du gel hydroalcoolique pour l’hygiène des mains. Une invention qui aurait pu lui attirer la richesse ! Sauf que le médecin suisse fait un autre choix, disons-le, hautement altruiste : il fait don à l’OMS de la formule et contribue ainsi à sauver 8 millions de vies chaque année, grâce à son invention.

En 2007, celui qu’on surnomme « docteur mains propres » a été élevé au rang de Commandeur de l’Ordre de l’Empire par la reine Élisabeth II d’Angleterre.

Le prix du gel hydroalcoolique encadré par un décret de l’État

Quand il y a une pénurie, les fabricants en profitent pour augmenter leurs prix. Pour lutter contre la moindre spéculation sur l’épidémie de coronavirus, l’État réagit par un décret : les prix de ces gels pour les mains sont désormais fixés par un décret du gouvernement entré en vigueur le 6 mars et s’appliquant jusqu’au 31 mai. 2 euros maximums le flacon de 50 ml, 3 euros les 100 ml.

Les pharmaciens sont désormais autorisés à produire eux-mêmes du gel hydroalcoolique afin de répondre à la forte demande. Pour pallier les ruptures de stock en flacons, il est possible de ramener son propre flacon vide.

« Coronavirus, attention danger, mais pas celui que vous croyez. »

Le Professeur Gilbert Deray, exerçant à l’Hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris, vient de publier sa réflexion au sujet du Coronavirus. Infochalon la relaie dans le lien en fin d’article.

« Rien dans les chiffres actuels sur la mortalité et la diffusion du virus ne justifie la panique mondiale sanitaire et surtout économique. (…) Je suis inquiet que ce minuscule être vivant ne fasse que dévoiler les immenses fractures et fragilités de nos sociétés. Les morts qui se compteront alors par millions seront ceux de l’affrontement des individus dans l’indifférence totale de l’intérêt collectif. » Gilbert Deray, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris

https://www.facebook.com/professeurgilbertderay/posts/871169953303946

Nathalie Dunand
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