Chalon sur Saône

CORONAVIRUS - Mesures renforcées autour de Chalon sur Saône et du confinement

CORONAVIRUS - Mesures renforcées autour de Chalon sur Saône et du confinement

Ce vendredi 20 mars à midi, la police de Chalon-sur-Saône avait verbalisé à 120 reprises les contrevenants aux mesures qui encadrent depuis le 17 mars à midi les sorties et déplacements de chacun.

Chaque jour des équipages procèdent à des centaines de contrôles de véhicules, de piétons, de cyclistes. Chaque jour, et chaque nuit. Sans surprise, c’est la nuit que « dans certains quartiers, le respect des règles est beaucoup plus aléatoire », nous explique le commissaire Bertrand Pic. L’amende est de 135 euros, l’amende majorée est de 375 euros.

Au regard de la menace sanitaire grave que représente le virus Covid-19, le gouvernement a pris des dispositions visant à prévenir et limiter les conséquences de la propagation de ce virus. Pour bien intégrer l’enjeu collectif, chacun doit se considérer et se comporter comme étant potentiellement porteur du virus : à partir de là, il doit faire ce qu’il faut pour ne contaminer personne.

Les gestes barrières demandent des efforts, ils sont indispensables

C’est pourquoi chacun doit limiter ses déplacements, ne sortir qu’en cas de nécessité et pour un temps le plus court possible. On doit se tenir à distance des autres, la distance doit être au minimum d’un mètre. Si cette distance est respectée et si l’on se lave correctement les mains (on trouve des tutos sur le net, car « correctement » veut dire prendre le temps et le faire soigneusement, et complètement, ongles et poignets compris), et si l’on ne se touche pas le visage (ne pas porter ses doigts à sa bouche, à ses yeux), alors le risque de contamination est le plus faible possible (sous réserve que tout soit scrupuleusement respecté). Enfin, on doit préserver les autres de nos éternuements, et réciproquement.

5 motifs de sorties autorisées, à respecter scrupuleusement

Parce qu’il est impossible de respecter ces mesures dans le flux habituel des allées et venues de chacun, on a drastiquement réduit ces flux en confinant la population chez elle. Les rassemblements sont donc interdits et seront réprimés si nécessaire.
A chaque sortie on doit se munir d’une attestation (dont le modèle est désormais facile à trouver), et y cocher ou y écrire le motif de la sortie. Un seul motif est autorisé à chaque fois. On ne doit pas les cumuler. Les mesures en prévoient 5 :
-  pour effectuer des achats de première nécessité dans des établissements autorisés
-  pour motif de santé
-  pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants
-  déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective, et aux besoins des animaux de compagnie
Enfin les déplacements pour des raisons professionnelles, lorsque le télétravail est impossible. Dans ce cas, les employés ont une attestation de leur employeur, attestation permanente. Ceux qui sont à leur compte font eux-mêmes le papier.

En cas d’abus : « mise en danger de la vie d’autrui »

« La majorité des gens respecte les règles », dit encore le commissaire de police, dont les officiers et agents repèrent d’ores et déjà ceux qui en jouent.  Sur instruction du procureur de la République, il est désormais possible, face à des comportements abusifs réitérés, de procéder à des interpellations et à des placements en garde à vue. Ces personnes peuvent être alors poursuivies pour mise en danger de la vie d’autrui. Une garde à vue pour ce motif est en cours, c’est la première à Chalon-sur-Saône.

 

Il est de l’intérêt de chacun de respecter ces règles contraignantes dès maintenant, car le décret du 16 mars 2020 prévoit à son article 2, que le représentant de l’Etat dans chaque département pourra prendre des mesures plus restrictives si les circonstances l’exigent. L’effort à fournir est immense, tout le monde en est conscient, mais le péril encouru l’est encore davantage.

 

Florence Saint-Arroman