Agglomération chalonnaise

CORONAVIRUS - Les Ailes d'Argent et Humane Services appellent à plus de considérations de leurs salariés

CORONAVIRUS - Les Ailes d'Argent et Humane Services appellent à plus de considérations de leurs salariés

L'une est installée à Saint Loup de Varennes, l'autre à Saint-Marcel, mais toutes deux considèrent que les comptes n'y sont pas pour leurs salariés de ces deux sociétés de services d'aide à la personne, alors qu'ils étaient plus que beaucoup d'autres au front face au Covid19. Les explications d'info-chalon.com.

isabelle Fleury, gérante des Ailes d'Argent à Saint Loup de Varennes et Catherine Brussier, gérante de Humane Services à Saint-Marcel sont quelque peu amères face à l'absence de considération de leurs salariées. A elles deux, elles cumulent près d'une cinquante de salariées, essentiellement des femmes, et elles ont été en première ligne face au coronavirus. Conventionnées par le département de Saône et Loire, elles ont du adapter leurs activités en conséquence, en priorisant les publics les plus fragiles. Une décision qui n'a pas été sans impact sur leur activité économique, en baisse de l'ordre de 20 %. Une décision assumée par les deux responsables de ces sociétés de services d'aide à la personne. 

Reste qu'à l'heure du versement de primes exceptionnelles pour les personnels des EHPAD ou des SSIAD, sans parler des hôpitaux, Isabelle Fleury et Catherine Brussier, dénoncent l'absence de reconnaissance et de considération pour toute cette frange de salariées sans lesquelles les dégâts liés au Covid auraient pu être tout autre. "Cette bataille, on ne la mène pas pour nous mais pour nous salariées" lancent les deux gérantes, alors qu'un certain nombre d'annonces gouvernementales "met dos à dos finalement des professionnels de ce secteur d'aide à la personne. C'est finalement reconnaitre que les services d'aide à la personne ne font pas le même boulot alors que sur le terrain...".

"Pendant le confinement, nous avons augmenté nos passages, priorisé nos clients en fonction de leurs situations" précisent Isabelle et Catherine, qui regardent désabusées des gestes de remerciements adressées aux unes et pas aux autres. 

"Evidemment que nous avons fait notre boulot mais si vous saviez comment nous avons du batailler pour équiper nos salariées, trouver des équipements à travers toute la France pour protéger nos intervenants et nos clients. On a été doté de masques quasiment un mois après le début de la crise. Qui parle du surcoût que ça représente pour nos entreprises alors qu'on s'est refusé d'augmenter les tarifs de nos interventions et de faire payer le surcoût aux clients". 

"On tient à signaler l'extraordinaire chaine de solidarité qui s'est mise en place afin de faire tourner notre activité et surtout d'intervenir auprès des personnes les plus isolées. On a géré dans notre coin , en lien avec la cellule de crise du conseil départemental de Saône et Loire qui nous a apporté son soutien moral". 

A l'heure où certains départements métropolitains ont d'ores et déjà annoncé l'intégration des entreprises des services de soin à domicile dans le versement de primes, Isabelle Fleury et Catherine Brussier attendent tout simplement une équité de traitement pour leurs salariées.

Pour toutes les services d'aides à domicile désireux de rejoindre leurs combats, vous pouvez les solliciter aux numéros suivants 

Isabelle FLEURY - 06 78 28 76 88

Catherine BRUSSIER - 06 14 38 34 46 

Laurent Guillaumé