Saône et Loire économie

La CAPEB satisfaite des annonces pour soutenir la rénovation énergétique des bâtiments

Communiqué :
Les mesures annoncées dans le plan de relance du Gouvernement en matière de rénovation énergétique des bâtiments vont dans le sens des recommandations de la Capeb : plus de 6,7 milliards d’euros sont en effet consacrés à la rénovation énergétique des logements privés, des locaux de TPE/PME des bâtiments publics de l’Etat et des logements sociaux.

Les 4 700 artisans du bâtiment de Saône-et-Loire se tiennent prêts à relever le défi. Ils espèrent néanmoins pouvoir trouver la main d’œuvre nécessaire pour réaliser les chantiers à venir.

Cependant, si ces mesures sont bienvenues pour soutenir l’activité, elles ne sont pas suffisantes pour répondre de manière efficace à une relance pérenne de l’activité de l’artisanat du bâtiment. C’est pourquoi la Capeb fait part de ses propositions.

Accompagnement du dispositif CEE et des aides aux travaux en général

Le dispositif CEE (Certificats d’Economie d’Energie) permet d’octroyer des primes pour la réalisation des travaux énergétiques. Ce système doit être revu et simplifié pour être compris et accessible à tous. A défaut, les travaux ne se feront pas ! Les offres à un euro abusives doivent aussi être vivement combattues pour rassurer les clients. La Capeb propose la mise en place de « développeurs » qui pourraient accompagner les entreprises et leurs clients dans une meilleure appropriation des dispositifs d’aides très complexes à mettre en œuvre.

Simplifier la qualification RGE et lutter contre la fraude

Le principe d’éco-conditionnalité dans le bâtiment pose l’obligation, pour le client, de recourir à une entreprise qualifiée « RGE » pour bénéficier d’aides lors de travaux de performance énergétique. On note une certaine désaffection des entreprises pour ce dispositif coûteux et complexe. Là encore, les règles et procédures doivent être revues et simplifiées et les contrôles appropriés, ce qui permettra aux petites entreprises du bâtiment de s’engager pleinement dans la rénovation énergétique.

 
La Capeb attend le détail de toutes les mesures du plan mais aussi celles relatives aux financements et aux charges d’entreprises.

Nous avons noté, sur le financement des entreprises, la volonté du gouvernement de négocier avec les banques des taux d’intérêts le plus bas possible pour les petites entreprises qui rembourseraient leur PGE au-delà d’un an. C’est pour nous une question très importante et qui aura des conséquences incontestables sur les trésoreries. Au-delà de la baisse des impôts de production, il faut également envisager de se pencher sur le niveau des charges qui pèsent sur les TPE tout au long de la crise générée par le COVID ainsi que sur la prise en charge des surcoûts résultant de la mise en œuvre des règles sanitaires sur les chantiers.

Le plan de relance est donc un levier qui va dans le bon sens mais qui devra être précisé et complété par des mesures demandées depuis longtemps, pour produire de véritables effets dans le bâtiment et sur l’économie.

Toni SPINAZZE
Président de la CAPEB 71