Champforgeuil

L'ébéniste d'art Emmanuel Joussot lauréat de la Fondation Bettencourt Schueller

L'ébéniste d'art Emmanuel Joussot lauréat de la Fondation Bettencourt Schueller

Emmanuel Joussot a été distingué par la Fondation Bettencourt Schueller. Le renommé ébéniste d'art de Champforgeuil recevra le 22 octobre prochain à la salle Wagram, à Paris, le prix Liliane Bettencourt « Pour l'Intelligence de la Main » 2013 dans le cadre du concours « Dialogues ».

Ce n'est pas la première fois qu'Emmanuel Joussot est à l'honneur. Il a déjà remporté le prix départemental et le prix régional du concours « Star et Métier », organisé par la Banque Populaire depuis 2007, dans la catégorie « stratégie globale d'innovation ». Et depuis 2012 son atelier d'ébénisterie est « entreprise du patrimoine vivant » et ce, pour des savoir-faire rares.

La Fondation Bettencourt Schueller a été fondée en 1987 par Liliane Bettencourt en compagnie de son mari André et de sa fille Françoise avec pour but de « donner des ailes au talent, l’accompagner pour que les idées prennent vie, se concrétisent, existent et servent ». Elle intervient dans trois domaines : la recherche et la formation bio-médicale scientifique, la vie culturelle, et l'action sociale et humanitaire. Dans le domaine culturel elle apporte son soutien à des artistes ou à des artisans de grand talent, notamment en décernant le Prix Liliane Bettencourt pour le Chant Choral, le Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main et en apportant un soutien au 7e Art.

Depuis sa création en 1999, le Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main distingue et récompense l’excellence des professionnels des métiers d’art alliant haute technicité, innovation et recherche esthétique. Et en 2010, la Fondation Bettencourt Schueller  a amplifié son action à travers deux distinctions : « Talents d'exception », qui consacre le chef d’œuvre d’un artisan d’art et « Dialogues », qui encourage l’échange des savoirs et des compétences entre un artisan d’art et un autre créateur.

C’est dans le cadre de ce concours qu’Emmanuel Joussot a donc été primé parmi dix finalistes par un jury présidé par Henri Loyrette, conseiller d'Etat, et composé d’Emmanuel Gérard, directeur de la Cité internationale de la tapisserie et de l'art tissé - Musée de la tapisserie d'Aubusson, Marianne Goebl, directrice Design Miami Bâle, Alain Lardet, président d'honneur des Designer's Days, India Mahdavi, architecte et designer, Pascal Mussard, vice-présidente de la Fondation Hermès, Béatrice Salmon, directrice des Musées des Arts Décoratifs, et Michael Woolworth, éditeur d'estampes, lithographe, maître d'art.

Ce prix est le fruit d'une collaboration parfaite, comme le souhaite la Fondation Bettencourt Schueller, entre l'artisan d’art champforgeuillais, Eric Benqué, un designer parisien, et Frédéric Richard, un doreur d'Ecuisses.
L’œuvre est constituée par deux sellettes de 75 cm de long, de 43 cm de large et de 75 cm de haut en liège expansé et dorées à l’or 24 carats. « Le plus dur a été le travail du liège, c’est un travail qui demande beaucoup de minutie » a confié Emmanuel Joussot. Elle a été réalisée en série limitée, à savoir six exemplaires.
En gagnant ce prix Emmanuel Joussot obtient une reconnaissance dans le monde fermé du design et du luxe. Que de chemin parcouru depuis ce jour de septembre 1975, où il est entré, à l’âge de 18 ans, dans l'entreprise familiale sise au 42 de la rue du Quart-Pidoux. A force de persévérance, de volonté, et bien évidemment de talent, il s'est forgé une réputation, qui va bien au-delà de la seule Bourgogne.

Gabriel-Henri THEULOT