Châtenoy le Royal

Un pèlerinage de 55 jours à pied et prier devant le tombeau de St François d'Assise

Un pèlerinage de 55 jours à pied et prier devant le tombeau de St François d'Assise

Claire et André Genot reviennent d’un pèlerinage de 55 jours et 1460 km, riche en émotions, sur un chemin de Paix qui les a amené de Châtenoy-le-Royal à Assise en Italie.

Partis à pied le 4 juillet de leur domicile châtenoyen, Claire et André Genot ont vécu intensément et surtout spirituellement, un chemin de Paix les amenant jusqu’à Assise, ville ou repose Saint François dans son tombeau au sein de la cathédrale. De retour le 28 aout 2016 en terre châtenoyenne, nous avons voulu connaître leurs impressions de pèlerins.

Il est bon d’ajouter que l’an dernier, Claire et André Genot, sont allés terminer un parcours entrepris l’année précédente et interrompu pour raison de santé, en allant de Lourdes pour St Jacques de Compostelle.

Info-chalon : « Vous voici de retour à Châtenoy-le-Royal, nous avons suivi, étape par étape pour quelques-uns, votre chemin sur votre blog. Force est de de constater que vous l’avez vécu autrement qu’un simple marcheur de grande randonnée. »
André et Claire Genot : « Effectivement tout ce chemin parcouru a été pour nous une remise en cause intérieure, un approfondissement de note Foi. Ce chemin n’est pas comme les autres.
D’abord il est difficile physiquement avec de forts dénivelés, dont la traversée des Alpes ou dans certaines régions d’Italie. Il n’a pas la même organisation matérielle que celui de Compostelle surtout en matière d’hébergement. C’est un chemin qui se mérite et ou l’on se découvre face à soi-même et avec l’aide de l’autre. C’est un chemin qui a renforcé notre couple.

« Aller sur les traces et à la rencontre de St François d’Assise ce n’est pas banal, d’autant que très peu de monde connait ce chemin de vrai pèlerinage. »
« C’est un chemin très différent de ceux de Compostelle ou l’on voit beaucoup et parfois trop de monde supprimant bien souvent l’intérêt recherché et fondamental que transmet un pèlerinage.
Sur ce chemin d’Assise nous avons voulu aller vers St François (et aussi Ste Claire). François est un saint qui reste vivant aujourd’hui, ne serait-ce que par le nombre de Franciscains qui sont dans le Monde. François était un homme de pauvreté qui a su gagner sa vie par le travail manuel. Il était exigeant pour lui-même et ce chemin est à son image. Il faut de l’exigence, de la discipline, être à l’écoute, partager et surtout observer ce que nous sommes personnellement par rapport aux autres. Une belle leçon de vie.»

« Ce n’est pas une petite affaire que vous venez de réaliser. Avez-vous d’autres projets en tête ? »
«  Oui et non pour répondre à votre question. Nous venons de rentrer il y a deux jours. Il faut à nouveau reprendre nos marques après 55 jours passés sur un grand chemin de solitude. Nous n’avons pas vu d’autres pèlerins, nous étions seuls. Nous savions qu’il y en avait devant et derrière nous, mais nous avons réellement parcouru ses 1460 kilomètres à pied en étant seuls, tous les deux.
Nous avions un peu d’inquiétude au départ, ce qui peut se comprendre, mais cette inquiétude a été balayé par la sérénité que donne le chemin. Bien évidemment nous avons eu quelques avatars plus ou moins minimes.
Ce qui restera surtout un moment très fort c’est cet instant ou nous avons aperçu en débouchant en haut de la colline, cette ville d’Assise alors qu’il nous restait un vingtaine de kilomètres à parcourir.
Une arrivée émotionnelle pour les croyants que nous sommes et quelle joie de se trouver tous les deux devant la cathédrale ou repose St François d’Assis dans son tombeau, de prier et de déposer toutes les intentions de prières que nous avaient confiés nos proches et nos amis. »

Propos recueillis par JC Reynaud