Châtenoy le Royal

Le respect de son élevage pour Stéphanie Peulson

Le respect de son élevage pour Stéphanie Peulson

Suite à notre article paru ce jour sur le sujet de la lutte contre le virus H5N8 qui touche certains élevages en France, la productrice de volailles de Châtenoy-le-Royal apporte des précisions.

Comme nous l’avons relaté dans notre article, des poules, canards et autres oies se promènent sur la voie publique, entre autres dans un hameau de Châtenoy-le-Royal, alors que l’Etat a demandé une grande vigilance et une obligation de confinement par mesure sécuritaire. L’exploitante agricole Stéphanie Peulson, du GAEC du Grand Coppis (ferme de la Brosse), tient à faire remarquer qu’elle a bien respectée ces consignes qui s’avèrent nécessaires pour la sauvegarde de son outil de travail.

info-chalon.com a tenu à la rencontrer afin qu’elle apporte quelques précisions et que tout doute soit levé : «  Nous avons été prévenu par texto émanant de la Chambre d’Agriculture, en date du 18 novembre 2016, que nous étions dans une zone à fort risque du fait de la présence, en Val de Saône, du passage d’oiseaux migrateurs. Il nous a été demandé de laisser nos volailles enfermées et de ne plus les sortir en plein champ. Poulets, poules pondeuses, pintades et canards ont donc été confinés dans les bâtiments. »

La productrice, bien connue sous l’appelation des « Délices de nos campagnes » a du assurer un confinement total, c’est à dire que ses volailles se sont trouver en détention permanente dans les bâtiments de l’élevage.
Elle avait cependant la possibilité de demander une dérogation auprès de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP), d’après une note de cette Direction en date du 20 décembre 2016. Après un peu d’hésitation et presque à la demande des volailles « qui tapaient le bec sur les cloisons des bâtiments », la demande a été effectuée le 8 février 2017. Une visite d’un vétérinaire sanitaire est intervenue sur toute l’exploitation, en en fonction d’une grille d’évaluation, pour déterminer si tout était conforme et de permettre ou non une acceptation de cette dérogation.
« Nous avons obtenu cette dérogation le 22 février 2017. De ce fait il nous a fallu interdire toute entrée du public dans les près ou évoluent les volailles. Une seul personne est autorisée, mon mari Pascal, pour donner à manger et à boire, graines et eau étant à l’intérieur de chaque poulailler et des pédiluves ont été installés aux entrées des clos. Une dérogation qui s’appliquent uniquement aux poulets, poules pondeuses et pintades. En effet les canards sont séparés géographiquement sur l’exploitation et sont toujours dans leur confinement. Une dérogation qui est valable pour un an. »
Le sourire est légèrement revenu sur le visage de Stéphanie Peulson. Cette dérogation est une décision qui rassure sa fidèle clientèle de particuliers qui a une grande confiance dans la qualité du travail de cette agricultrice travaillant en famille, surtout après l’important investissement réalisé en 2016 pour abattre et confectionner elle-même ses produits dont certains sont cuisinés et issus de l’élevage du GAEC du Grand Coppis dont la renommée a dépassé le cadre local.

JC Reynaud