Cinéma

Festival international du film policier de Beaune 2017 : à l'affiche jusqu'à dimanche, le presque insoutenable "Killing Ground" de Damien Power a trouvé son public

Festival international du film policier de Beaune 2017 : à l'affiche jusqu'à dimanche, le presque insoutenable "Killing Ground" de Damien Power a trouvé son public

Le Festival international du film policer de Beaune a commencé. Comme l’année précédente, les films à l’affiche sont de qualité. Retour sur « Killing Ground », du réalisateur Damien Power, visible jusqu’à dimanche.

Killing ground, que votre serviteur d’Info-Chalon.com aurait été tenté de traduire par « scène du crime » tant son anglais demeure erratique, signifierait plutôt « arène meurtrière ». Dans tous les cas, un endroit où le sang a coulé, coule et coulera peut-être encore… C’est, disons-le d’emblée, un bon film. Mais un film qui vous fait très vite passer l’envie de partir faire du camping sauvage avec votre dulcinée le temps d’un week-end, dans un lieu retiré, bien qu’en apparence paradisiaque.

Tout commence bien. Les premières scènes laissent à penser que les quelques jours de repos que s’accordent le couple enamouré s’apprêtant à se marier vont être relax. Sauf que, une fois sur place, ça va craindre un max…

Film policier, puisqu’à l’affiche du Festival de Beaune 2017, pourrait sans doute être aussi qualifié de film d’horreur, tant il en respecte de nombreux codes. Toutefois, si la structuratio et le contraste entre des décors naturels somptueux et le mal qui y rôde qu'on y trouve habituellement font immanquablement songer à des classiques de l’épouvante, notamment à La dernière maison sur la gaucheKilling Ground est plus qu’un film d’horreur, plus qu’un film policier. Peut-être, d’abord, parce que la nature du mal est… humaine. Encore que cette particularité n'interdit pas la qualification de "film d'horreur", comme en témoigne le cultissime premier long-métrage de Wes Craven précité. Peut-être, surtout, parce qu’il ressemble, quelque part, à une expérience de psychologie semblable (pas identique) à celle qui a rendu le nom de Milgram célèbre, et grâce à laquelle le spectateur peut entrevoir, non sans acuité et dégoût, la médiocrité de certains comportements humains en situation de danger.

C’est, quoi qu’il en soit des considérations de votre serviteur d’Info-Chalon.com, un film à voir, bien que très difficile à regarder, en raison des scènes de torture, de prédation sexuelle et de celles, fort heureusement suggérées, de viol sur mineur. En tout cas, le réalisateur de ce long-métrage australien, Damien Power (« pouvoir » ou « puissance »), en raison de l’impact de son film sur le spectateur, n’aura pas volé son patronyme.

Samuel Bon

*Prochainement à l’affiche. Durée : 1 h 28

Synopsis : Lorsque Ian et Samantha, un jeune couple qui espère passer un week-end tranquille dans un parc national, arrivent à destination, ils découvrent un véhicule 4x4 et une autre tente déjà installée, mais aucune trace de leurs propriétaires. Pas même à la nuit tombée, quand l’inquiétude commence à monter ! Peu après, la découverte d’un enfant abandonné dans les bois marque le début d’une série d’événements terrifiants pendant lesquels le couple formé par Ian et Sam ne manquera pas d'être mis à rude épreuve.

**De Wes Craven. 1972.