Faits divers

TRIBUNAL DE CHALON - Intercepté au volant d'une voiture volée, alcoolisé et roulant sur la jante

TRIBUNAL DE CHALON - Intercepté au volant d'une voiture volée, alcoolisé et roulant sur la jante

Mardi en fin d’après-midi, on signale sur l’autoroute A6, arrivant de Dijon, une voiture qui fait « n’importe quoi ». Les gendarmes se postent sur l’échangeur à Chalon Nord et l’interceptent. Enfin, pas immédiatement, car sommé de s’arrêter le conducteur a remonté sa vitre et a filé. Enfin, filé... pas si vite que ça : il roulait sur une jante.

Bilan : un conducteur alcoolisé à hauteur de 30 bières, un vol commis le jour-même dans la réserve et les vestiaires d’un grand magasin installé sur le boulevard de l’Université à Dijon, un véhicule volé la veille à Dijon également, un permis de conduire non prorogé au solde de points nul, et une grosse douzaine de condamnations à son casier. Des vols, et des états alcooliques au volant.

Ce jeudi les avocats du barreau de Chalon sont en grève (cf. https://www.info-chalon.com/articles/chalon-sur-saone/2020/02/13/42730/a-chalon-sur-saone-c-est-parti-pour-une-greve-perlee-pour-les-avocats/), aussi le dossier est-il renvoyé d’office car en comparution immédiate, il faut que le prévenu consente à être jugé immédiatement, et ce consentement doit être recueilli en présence d’un avocat.

 

L’homme a 46 ans, il vit chez sa mère depuis 2 ans, dans les environs de Dijon avec son fils, mais sa fille vit dans le Sud. C’est ainsi qu’il prenait l’autoroute du Soleil. « J’avais le manque de ma petite. » Le ministère public estime que le risque de réitération est incontestable, « il a un gros problème avec l’alcool ». On requiert son placement en détention provisoire. « Madame le procureur, c’est vrai ce que vous dites. Mais si je suis dehors, je peux vous prouver que je me ferai suivre. S’il faut aller dans un centre de cure, ou voir un psychologue, je m’engage à le faire. Mais si vous me mettez en détention, je vous le dis, je ne le supporterai pas. J’aurai le manque de mes enfants, j’aurai le manque de tout. Je vous demande grâce. »

 

Renvoi au 9 avril, en attendant il est placé en détention provisoire « en raison du risque de réitération des faits ». Le prévenu, alors que son escorte est prête à l’emmener, prend la parole : « Je voulais juste vous demander, au lieu de me mettre en prison (« La décision est déjà prise », prévient le président Dufour)… que je sois dehors ou en prison c’est pareil, puisque j’ai donné ma parole. 
- On a considéré qu’on prenait votre parole avec beaucoup de réserves. 

- Je peux juste voir mon petit frère deux minutes, lui donner mon tel et la carte bleue, pour le petit ? »

 

Il part pour Varennes, il aurait voulu Dijon, pour être près de sa famille, mais, non, ça n’est pas possible. « J’ai fait n’importe quoi, excusez-moi. »

 

FSA