Elan Chalon

L’Elan Chalon veut grandir avec tout le monde pour assurer son avenir

L’Elan Chalon veut grandir avec tout le monde pour assurer son avenir

Club sportif numéro un toutes disciplines confondues, en Bourgogne – Franche-Comté, l’Elan Chalon veut continuer de grandir pour assurer son avenir et être armé pour affronter les zones de turbulences. Jeudi soir au Colisée, le club a été cité en exemple par tous les intervenants.

C’est comme ça ! Au risque d’irriter le DFCO à Dijon qui se bat pour ne pas redescendre en Ligue 2 de football, ou encore le F.C. Sochaux, l’A.J.Auxerre, la JDA Dijon, l’Elan Chalon est le club sportif numéro un en Bourgogne – Franche-Comté.
Il est en train de boucler une saison étincelante, marquée par une finale de Coupe d’Europe et par des résultats exceptionnels en championnat où seul Monaco s’est imposé deux fois contre lui...
Mais on sait qu’en sport tout peut aller très vite. Alors c’est pour cela que l’Elan Chalon a installé sa construction dans la durée. Il bétonne encore et toujours pour assurer son avenir. C’était le sens de la soirée «grandir ensemble», organisée mercredi soir, dans les salons du Colisée.
L’occasion de voir une famille unie au service d’une ambition sportive qui permet au territoire, à la Saône-et-Loire et à la Bourgogne – Franche-Comté de rayonner. C’est évidemment tout bénéfice et bien moins cher que d’aléatoires campagnes de communication. Car en plus le public en a pour son argent. Et ce n’est certainement pas le fait du hasard si contre Naterre en finale de la Coupe d’Europe il a transformé le Colisée en véritable volcan. Cette magie, cette alchimie, tout le monde souhaite qu’elle perdure. Tout le monde doit donc participer. Ne serait-ce déjà que pour séduire des jeunes sur des pratiques sportives ciment du vivre ensemble, mais pas seulement.

A.B.

 

Dominique Juillot

(Président de l’Elan Chalon)

«On ne peut pas dire qu’il n’y a pas

un esprit collectif derrière l’Elan»

 

«Je souhaite d’abord rappeler d’où on vient. Du club féminin de Saint-Jean des Vignes et du club de Mercurey. En 1970 on a démarré l’aventure en inaugurant la Maison des Sports. On est monté en deuxième division en quelques années.
Puis avec un changement de génération de joueurs, le club a périclité dans les années 90. Avec Dominique Perben on a comblé le trou financier, en faisant chacun la partie du chemin. Et puis on a écrit un plan, avec une stratégie assez simple. Chaque fois que l’on mettait un franc privé, la collectivité en mettait un. Ensuite c’était deux pour un. C’était assez simple à comprendre. C’est pour cela qu’on s’est trouvé en Pro B en 1994. Et on a décidé de créer une SEM, avec trois actionnaires, le conseil départemental, la ville de Chalon, l’association et un pool de partenaires privés.
Aujourd’hui les actionnaires publics sont à 51% et les privés à 49%. Cela permettait aux partenaires publics d’avoir un œil. Et de ne pas avoir non plus des gens pour faire des coups.
Deux ans après on était en Pro A. Ce n’était pas tout à fait prévu, avec des recherches de financements supplémentaires. On avait alors pris la décision d’embaucher un directeur général.
Pourquoi je rappelle ça, c’est qu’en dehors des éléments sportifs, avec coupes d’Europe, un titre de champion de formation, un centre de formation qui fait référence, je me suis rendu compte qu’à chaque palier on a changé.
L’implantation de nouvelles tribunes, d’un espace VIP, d’un chapiteau à côté du Palais des Sports et puis le grand saut en 2001 avec le Colisée, pui en passant à 4000 puis à 5000 places en 2012.
On n’a jamais devancé les résultats sportifs. On les a accompagnés.
L’objectif de ces rencontres «grandir ensemble», c’est que nous sommes dans une dynamique positive. Il est important de savoir comment on trouve des moyens supplémentaires, pas seulement financiers. Il faut des moyens humains dans un environnement de plus en plus concurrentiel. C’est le sport joué dans le plus grand nombre de pays. La concurrence est partout dans le monde. Il n’y a pas un pays qui ne joue pas. Avec des agglomérations qui sont de tailles différentes à la nôtre.
Aujourd’hui il est important de mesurer votre intérêt à nous accompagner. L’alchimie a fait travailler des privés et des publics avec un succès populaire qui ne s’est jamais démenti. C’est ma plus grande satisfaction. On ne peut pas dire qu’il n’y a pas un esprit collectif derrière l’Elan. Il n’est pas teinté de sectarisme. Tout le monde vient au Colisée et tout le monde peut y venir. Les collectivités qu’elles soient locales ou éloignées, quelles que soient leur couleur, n’ont pas remis en cause cette évolution. On ne m’a jamais dit «ce que vous faites n’a pas d’intérêt».
Si vous considérez que l’exceptionnel doit devenir banal, il faudra des moyens.

Rémy Delpon

(Directeur général de l’Elan)

««Etre le leader de la meute…»

 

«L’Elan c’est 32 salariés, 480 licenciés, 20 apprentis formés chaque année, avec un financement par la taxe d’apprentissage.
On fait travailler 50 fournisseurs locaux et partout où on se déplace on fait la promotion du tourisme et du vin.
On affiche aussi 99% de réussite au bac depuis 2007.
Six ex-chalonnais ou formés à Chalon sont au sein du team France. C’est un cinquième au sein de la sélection nationale. 4 joueurs chalonnais en NBA en 10 ans.
Elan pour tous ce 2500 jeunes participent chaque année, 50.000 reversés aux associations, 20 associations soutenues, et 3 films pédagogiques soutenus.
Notre travail est reconnu par la LNB ; 19/20 est la note obtenue sur le projet club avec 3 labels argent attribués à l’Elan. Nous avons la neuvième masse salariale de la Pro A et nous devons lutter avec des clubs dans des agglomérations bien plus importantes que celle de Chalon en nombre d’habitants.
Si je dis cela, c’est qu’il va y avoir une nouvelle distribution du basket européen et nous devons la prendre en compte.
Si nous sommes aujourd’hui à ce niveau à l’Elan, c’est parce qu’on a un Président qui a su très vite augmenter ses forces pour les mettre à niveau. On a bien géré l’Euroligue. On a augmenté les salaires et les participations de 10% On n’a pas tapé sur nos clients.
L’Elan Chalon est un club performant. Pour preuve, alors qu’il est classé 9ème pour la capacité de sa salle, il est 5ème en billetterie».
Rémy Delpon a également abordé la question des relations avec les collectivités pour affirmer : « Chaque fois que l’on a un événement, on est toujours bien reçu. De toute façon, ça ne pourrait pas marcher si on n’était pas en phase…»
Après avoir souligné que l’année prochaine l’Elan ne pourra pas bénéficier des bénéfices de transferts en NBA comme cela a été le cas ces dernières années, le directeur général de l’Elan a ensuite abordé l’avenir : «Notre objectif n’est pas de rivaliser avec l’ASVEL ou Strasbourg. Si on peut être le leader de la meute des poursuivants ce sera bien. C’est l’objectif que l’on doit se fixer. Les 4 premières places seront extrêmement difficiles à obtenir dans les années à venir».
Rémy Delpon a ensuite parlé télévision pour affirmer : «SFR c’est très moderne. Ce n’est pas seulement de la télévision. Il faut prendre le virage du multi canal et des nouveaux outils, pour générer de nouvelles recettes». Cela avant de mettre en relief la qualité de l’ambiance et espérer : «Que l’exceptionnel deviennent la norme, ce serait bien».
Il devait ajouter : «Au Colisée, on est à 90% de remplissage.
On peut réserver son siège et voir comme si on est dans la salle. On pourra demain acheter son tee-shirt, réserver son sandwich. Notre objectif, c’est 50% des matches à guichet fermé.
 A partir de la rentrée prochaine, un nouveau service sera proposé pour les spectateurs. Sur plateforme internet on pourra noter les noms de ses invités, quand on est partenaire».
 

Alain Béral

(Président de la Ligue)

«On a besoin d’un bon Elan Chalon»

 

Venu spécialement sur les bords de Saône à l’invitation de Dominique Juillet, Alain Béral s’est évertué à expliquer «pourquoi Chalon est un club important pour le basket français».
«La ligue s’est occupée du projet de l’ASVEL avec le Maire de Lyon, mais aussi de Strasbourg, Nantes et Marseille. Mais ça ne suffit pas. Il faut des places fortes dans toute la France. C’est pour cela que la Ligue a été passée à dix huit.
Il ne faut jamais oublier qu’il faut une maison. Ce sont souvent les collectivités qui s’y collent et il faut les remercier.
Il faut un projet sportif, avec de la formation, et une professionnalisation permanente.
Plus un club progresse vers la professionnalisation, plus il touche de la Ligue. Il faut une gouvernance, avec un Président, un patron, un coach et ici il fait bien son travail.
On l’a vu quand un club comme Chalon est capable d’organiser un Final Four comme cela a été fait à Chalon-sur-Saône.
En France, Chalon fait partie des quatre équipes que l’on prend le plus de plaisir à voir. Le public de Chalon est reconnu comme un public fort. Il faut des sponsors car évidemment il faut que les budgets augmentent, car les masses salariales augmentent.
Si un des points ne marche pas, tout peut arriver. Regardez Nancy et on va le perdre en Pro A. Cholet, c’est une patrie de basket. Aujourd’hui ça ne marche pas, car ils n’ont pas de salle. Orléans, même chose.
On ne veut pas perdre Chalon. Comme toutes les cases sont cochées. Faites en sorte qu’elles restent bien cochés, car on a besoin d’un bon Elan Chalon.
Un club bien structuré, comme Chalon, peut être champion.
Maintenant, on veut que les champions puissent participer à une grande coupe d’Europe. Les quatre premières places qualificatives seront bien dotées financièrement. J’espère que Chalon en sera car nous sommes dans une patrie du basket».
 

Gilles Platret

(Maire de Chalon-sur-Saône)

«L’Elan est un crédit d’investissement»

 

«Je veux retenir Monsieur le Président, votre appréciation sur le public. Cette salle est magnifique, car c’est un forum. Le Colisée c’est la chaleur et cela donne à Chalon une marque de fabrique, avec de l’enthousiasme autour de l’équipe. Il y a une mobilisation populaire autour de l’Elan, avec un brassage social dans le Colisée. C’est le propre du sport et c’est tellement mieux quand on le constate sur le terrain. Si on vote des sommes, des subventions, c’est parce qu’à travers la vie des clubs, il y a un intérêt général.
Ici, le coach fait un miracle permanent. Si on continue, c’est parce que vous êtes garant du lien social et les ambassadeurs du territoire.
La réussite de club c’est aussi un véritable vecteur pour vos entreprises.
Oui nous sommes portés à poursuivre le partenariat. Il y a l’argent que nous allouons aux clubs. Avec l’Elan Chalon c’est un crédit d’investissement pour Chalon et pour tout le territoire».

Sébastien Martin

(Président du Grand Chalon»

«Le 1er club français sur le territoire national»

 

«On est partie prenante de ce projet. Quand on vient ici le samedi, on vient parce qu’on a envie de vivre un grand moment. On participe à une aventure collective portée par un public, par un territoire. C’est une aventure partagée et c’est pour cela qu’on a la responsabilité de porter ce projet. En étant premier partenaire, on a une responsabilité particulière. Oui on vote une subvention importante. N’oublions pas les échecs qu’il y a eus. Oui on se doit de porter fortement un club comme celui. Chalon est le premier club français, sur le territoire national. On doit en être fier et l’assumer. Ce n’est pas en opposition avec le sport de masse. Après le fiasco l’équipe de France en Afrique du Sud, les jeunes ont déserté les clubs.
Opposer le sport d’élite et le sport de masse est une vision du passé. Ici on vient pour travailler, c’est quelque chose de sérieux.
Ce lieu doit générer plus de valeur ajoutée. C’est pour cela que l’on va aménager un espace supplémentaire dans la fosse, derrière le parc des expos, pour du stationnement supplémentaire pour les partenaires du club.
S’il y a une nécessité d’une table ronde, pour un plan pluriannuel, alors on sera à vos côtés».
 

André Accary

(Président du conseil départemental)

«Une très belle vitrine»

 

«On se dit quelle belle aventure. On est fiers de vous accompagner. C’est une très belle vitrine, au-delà des frontières du département. J’apprécie beaucoup les possibilités de partenariat et on est heureux d’y participer. L’exemple que vous donnez, j’espère qu’il sera suivi ailleurs, car ici il n’y a pas de ratés. Il est appréciable de voir comment vous abordez l’avenir. Vous êtes une entreprise qui allie toutes les qualités. Ici l’argent est bien utilisé».
 

Jérôme Durain

(Sénateur représentant Marie-Guite Dufay, présidente du Conseil Régional)

«Solide avec une stratégie rassurante»

 

«L’Elan Chalon occupe une place extrêmement favorable dans le sport régional. C’est solide ici avec une stratégie rassurante. L’Elan c’est du sport, de l’animation économique et tout ce que notre territoire a besoin.
C’est vrai que des territoires comme les nôtres souffrent par rapport aux concurrents des grosses villes. La veille technologique oblige à rester dans la course. La Bourgogne – Franche-Comté se doit d’être bien  positionnée par rapport à d’autres. Les clubs sportifs avec leurs résultats comme l’Elan contribuent à attirer des entreprises et des habitants.

Alain BOLLERY