Elan Chalon

FINALE PRO A - Episode 1 - En mode revival

FINALE PRO A - Episode 1 - En mode revival

A quelques instants du coup d’envoi de l’épisode 1 – appellation officielle donnée par la LNB – de la finale de Pro A, il y avait comme un parfum de nostalgie qui planait en cette chaude soirée de juin. Que de chemin parcouru en partant des tréfonds de Nationale 4 pour atteindre les sommets nationaux.

Peut-être est-ce dû à la présence d’une rétrospective des vingt en Pro A de l’Elan Chalon ou la discrète apparition en coulisse, à proximité du kop chalonnais,, de Stéphane Risacher mais cette première levée de la finale 2017 m’a immanquablement replongé dans mes lointains souvenirs d’enfance puis d’adolescence. « Il est un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître » chantait Aznavour. Une époque où le Colisée n’était même pas à l’état de projet, où l’équipe était composée essentiellement de joueurs du cru, où la présence d’un américain était en soi une curiosité, où Sénégal (Jean-Mchel) était le porte drapeau de l’équipe de France.

Remember Kent Hill

Pour tout dire, lorsque l’Elan a plongé au cœur des années 80 en Nationale 4, il ne restait qu’une toute petite poignée de vrais supporters. A tel point que l’on pourrait dire, en grossissant à peine le trait, que les joueurs connaissaient tous les spectateurs par leur prénom. C’est sans doute à cette époque que mon cœur d’enfant s’est attaché à tout jamais à cette équipe certes de sans-grade mais qui avec qui on serait parti au combat tous les jours. Puis, petit à petit, l’Elan a pris le remonte pente qui l’a mené là où il est aujourd’hui. Au sommet de la Pro A.

Les plus anciens se souviendront de quelques noms qui fleurent bon les seventies et les eighties. On pense aux Duvernois, Recoura, Bourgeois, Vincent, Castano, Couchy ou Hervé côté tricolore. Mais aussi à la filière polonaise avec Gregor Korcz ainsi qu’aux premiers américains. A l’image du bondissant Larry Gray, du spectaculaire Lonnie Camper, de l’impeccable Mark Mc Swain, du fidèle Kent Hill et de l’immense Charles Pittman.

Même si le Colisée est aujourd’hui une arène qui tétanise plus d’un joueur adverse comme en a témoigné le résultat du premier match face à Strasbourg, je ne peux m’empêcher de garder en mémoire quelques souvenirs flamboyants de la Maison des Sports qui faisait du public bien plus qu’un sixième homme. La pression sur l’équipe adverse était terrible et donnait l’impression à l’équipe visiteuse d’être dans un véritable cratère prêt à entrer en éruption à tout moment.

Aujourd’hui, les pages de l’album souvenir ont jauni et ne demandent qu’à se garnir d’un nouveau chapitre. Aux Roberson, Harris, Clark, Fall, Nzeulie et Bouteille de devenir les nouvelles icônes du sport chalonnais. Quant aux spectateurs, dans vingt ans, ils pourront fièrement dire : « J’y étais. »

P.M.