Election municipale

"Ne pas élire le pompier pyromane qui dénigre sa ville... "

"Ne pas élire le pompier pyromane qui dénigre sa ville... "

Le compte-rendu complet d'info-chalon.

Pour Lucien Matron "chaque euro dépensé l'a été pour les Chalonnais et les Chalonnaises. Nous sommes fiers d'avoir engagé une dynamique".  Une ouverture par Lucien Matron, apparenté communiste, un signe fort donné à l'électorat de gauche qui aurait pu être déçu de voir figurer quelques personnalités du centre-droit chalonnais, notamment Gilles Manière et Karine Delorme. "Contribuer au bien vivre et au mieux vivre avec des services publics, modernes, efficaces et accessibles. Une gestion saine et efficace répondant à l'intérêt général. On a à faire à une opposition revancharde, qui nous considère illégitime à gouverner, les défenseurs du conservatisme les plus retrogrades, les adeptes du c'était mieux avant. On a eu que de la critique, des promesses non réalisables alors qu'on souhaitait un projet. L'anti-sirugue n'est pas un programme. On attend des élus, de la compétence, de l'honneteté, de l'intelligence collective. Le futur maire est ici, vous le connaissez... c'est Christophe Sirugue. Deux jours pour convaincre, préparer Chalon aux enjeux de demain. Faites voter pour notre ville" a conclu l'adjoint aux sports de la mandature qui se termine

Pour Mourad LAOUES, "l'urgence écologique et sociale doit être inscrite au coeur de nos priorités, l'écologie ne doit pas être une option. Elle doit structurée l'ensemble des politiques publiques".

Pour Karine Delorme "j'aime tant ce moment de partage et d'énergie. C'est un iImmense joie que de porter un projet enrichi de nos expériences. C'est un défi. Un grand merci à ceux qui travaillent dans l'ombre, à tous les militants pour les bras qu'ils m'ont tendu. Vous êtes formidables. Il y a une nécessité absolue de se rassembler autour de valeurs. Soyons fiers de notre ville et de nos atouts."

Benjamin Griveaux s'est amusé à critiquer "les médias qui entretiennent une morosité" (un sentiment pas forcément partagé par l'ensemble de la salle .. ) avant de s'attaquer à la question la plus importante à laquelle doivent répondre les Chalonnais. "La plus importante des questions à laquelle vous devez répondre. Qui sera le futur maire de Chalon ? Vous voterez pour un maire et pour le futur président du Grand Chalon., parce que nous n'avons rien à cacher. Le maire de Chalon est une voix qui compte, elle doit être entendue. C'est celui qui nous rend meeilleur et qui nous fait collectivement progresser. Ecole, emploi, l'attention aux autres, la question de la laïcité, de la République, de l'ordre républicain. Nous avons besoin des deux jambes de la République pour avancer. Voilà ce qu'il faut pour être maire de Chalon sur Saône. C'est aussi celui qui jettera toute son énergie pour gagner la bataille de l'emploi. Ce n'est pas le maire qui distribue les emplois. C'est celui qui se bat au quotidien des entreprises pour leur permettre de croitre sur le territoire. Le maire de Chalon ne défait pas par passivité ce que ses prédecesseurs ont construit. Il les respecte parce qu'ils l'ont toujours fait avec la confiance des chalonnais. Le maire est à l'écoute des habitants, des sages. Il doit être capable de trancher, de décider, de fixer un cap... Il doit parfois dire non car il est tellement simple de promettre et de dire oui à tout. C'est celui qui est premier ligne. Ce n'est pas le pompier pyromane qui dénigre sa ville et qui s'annonce le sauveur de demain. Ne pas instrumentaliser les angoisses, c'est notre ligne de conduite. Il faut beaucoup de qualité et une grande expérience pour être maire de Chalon. Je suis certain que vous avez déviné qui correspond le mieux au portrait que je viens subtilement d'évoquer". 

Pour Nathalie LEBLANC "c'est un projet, un programme et une équipe pour le porter. Il faut de la hauteur de vue que d'autres n'ont manifestement pas. Notre programme est sorti bien avant. On a attendu le leur pendant des semaines pour débattre. Pendant ce temps là, des tracts tournaient. Leur projet est arrivé, lu avec attention. C'est avec stupéfaction et sans étonnements, que j'ai relevé des propostions réalisées par nous, ou en cours ou dans notre programme. L'innovation et le progrès sont de notre côté".

Reprenant les propos d'Isabelle Dechaume qui avait précisé "nous nous entendons étonnament bien" ... "nous ne sommes pas étonnés de nous entendre. Nous venons d'horizons variés et nous faisons campagne pour  Chalon et le  Grand Chalon. Notre adversaire principal est l'abstention. On doit se mobiliser pour assurer notre victoire. "

Christophe Sirugue est monté d'un cran, enfin pourrait-on dire du côté des militants qui attendaient ce moment, remerciant au passage les présences de  Philippe Baumel et Cécile Untermaier, Rémi Chaintron, Claudette Brunet-Lechenault pour ne citer que ceux-ci. " C'est la fin d'un mandat mais nous sommes au début d'une nouvelle période. Je veux dire à l'ensemble des élus, quelqu'ils soient, mon affection, mon amitié et la fierté du travail conduit tous ensemble. On peut en être fiers car le bilan a le respect de la parole donnée.  Dans une campagne qui n'a pas été tendre, avez vous entendu des critiques sur notre politique de l'école, sur la culture, sur le domaine sportif, sur les solidarités, sur l'environnement alors que l'essentiel du discours était critique, on n'a rien entendu sur ces domaines. Je m'attendais à ce qu'elle soit noble, à la hauteur de ce que nous demandent les électeurs, la confrontation de projets. Je m'attendais à ce que nos adversaires qui n'étaient pas partis en vacances à Nöel pour finaliser leur projet proposent quelque chose. Des semaines après, vous n'avez eu que 4 thématiques".

"Le plus important de cette campagne, il y a ceux qui sont repliés, ceux qui n'hésitent pas à mettre tout ce qui ne va pas, ceux qui n'hésitent pas à faire les plus grandes promesses en terme d'emploi, et il y a surtout un énorme danger. C'est celui de porter atteinte à l'image de Chalon. On a poussé la porte des commerçants des rues piétonnes, on n'a pas été rejeté mais le constat est unanime "à force de tenir un discours négatif, les gens ne viennent pas". C'est ça le danger. Face à ce choix de stratégie, il y a la nôtre. 

Tous les territoires s'organisent autour de nous. Il ne faudra pas un repli sur soi. Chalon est important à partir du moment où la ville s'adresse aux territoires autour d'elle. Toute cette action a une vraie nécessité. Je suis heureux de la cohésion, de l'esprit qui circule dans cette équipe, une équipe qui relève le défi de l'agglomération chalonnaise. C'est nous qui avons eu à relever le défi de l'après Kodak. On a été là pendant 6 ans pour nous battre sur la question de l'emploi pour le territoire chalonnais. Bien évidemment que c'est difficile, on a la volonté de l'audace, pourquoi mon adversaire n'a pas accepté le débat avec le MEDEF. Je commence à être lassé de ceux qui considérent qu'on ne peut pas être à gauche et avoir une vision économique. Un projet muri, construit pas cantonné à 4 questions.

Il y a des questions fondamentales, la prise en charge du vieillissement, l'accompagnement du handicap, de ceux martyrisés par la société, l'accompagnement des politiques familialees. Pourquoi sommes nous les seuls à en parler dans cette campagne ? Comment accompagner la lutte contre la désertification médicale, que l'on parle qu'on fasse des propositions, c'est bien le minimum me semble-t-il.... Quand on ne parle pas, jamais, c'est que ca n'a pas d'importance... 6 mois sans prononcer le mot culture et sport... c'est que ca ne représente rien !"

" La question qui est posée sur les transports, est de savoir comment relever le défi environnemental et l'actualité nous a donné raison, relever le défi des jeunes sans moyens, des personnes âgées. Notre projet a envie de donner du corps de la dimension à ces politiques publiques". 

"Pourquoi avoir choisi de rester maire et plus député de Saône et Loire ? Je suis ce qui je suis parce que les Chalonnais m'ont fait confiance. Je leur dois le respect de ce qu'ils m'ont permis d'être. Ce territoire a besoin d'être aimé, accompagné, et je suis fier du territoire chalonnais. Je vous engage à assurer la mobilisation la plus large jusqu'au dernier bulletin. Il faut qu'autour de vous, vous rappeliez qu'il y a des élus qu'ils veulent poursuivre leur aventure".

Texte et photos Laurent Guillaumé