Faits divers
Rixe à la gare de Chalon sur Saône - Les billets ne s’échangent pas, les coups si…
Publié le 28 Mai 2016 à 09h02
Ils ont tous fini par terre et très énervés, dans le hall de la gare SNCF de Chalon-sur-Saône. Un frère et une sœur venus échanger un billet de train en janvier dernier ont eu maille à partir avec un guichetier et deux agents de la sécurité ferroviaire. La fratrie a été reconnue coupable de violence aggravée et de menace sur des personnes chargées de mission service public.
L’audience collégiale correctionnelle de ce vendredi 27 mai a commencé par le visionnage d’une vidéosurveillance enregistrée dans le hall de la gare, le 7 septembre 2015. Avec les moyens techniques habituels et aléatoires de la justice française du XXIe siècle. Après recours à un technicien et divers essais, chaque partie a pu voir sur son extrait préféré pour que le tribunal garde bien en tête l’incident. Ou comment une demande d’échange de titre de transport dégénère en bagarre générale en quelques minutes.
Quand Kamel et sa sœur Sylvie (prénoms modifiés) se rendent cet après-midi de septembre à la gare de Chalon, c’est pour arranger, - du moins le croient-ils - une situation qui a déjà connu des tensions le matin. Une de leurs sœurs veut échanger son billet de train régional pour rentrer plus tôt. Hélas, le refus des guichetiers est catégorique. L’échange est impossible, ce qui est mal compris. La discussion se conclut mal. « Par des propos racistes », affirme Sylvie. L’un des agents aurait notamment prononcé une phrase malheureuse : « Dégagez bande de sale racaille, vous n’êtes pas chez vous ici, ne ramenez pas toute la smala !». A la barre, la jeune femme se dit encore « humiliée » par les propos entendus et les considère provoquants et injustes. « C’est honteux. Ce n’est pas parce qu’on est maghrébins qu’on est forcément des racailles ! »
Kamel apparaît vite « assez énervé et agressif » face au guichetier, à tel point que la police ferroviaire, un œil sur les écrans, arrive en renfort. La conversation passe de l’espace commercial au hall de la gare, filmée par les caméras. Au bout de plusieurs minutes, on voit un employé repousser Kamel qu’il juge visiblement trop près de lui et tout dégénère. Kamel reconnait un coup de poing, le parquet lui en attribue deux. Le groupe se retrouve par terre. Coincée entre un agent à la carrure de rugbyman et son frère, Sylvie agrippe des jambes pour empêcher des coups et finit sur le dos d’un des agents. Bref, « on s’est retrouvé en garde à vue pour avoir voulu échanger un billet de train » résume Sylvie.
Kamel possède un casier judiciaire assez fourni, avec douze mentions. Mineur, il est très bagarreur et connaît le tribunal pour enfants. La sœur n’a que de menues condamnations routières.
Me Marie Casseville, du barreau de Dijon, défend les intérêts de la SNCF et de son personnel. Elle demande l’euro symbolique pour la SNCF et des dommages et intérêts pour chaque agent violenté ou insulté, soit un minimum de 500€.
Pour le parquet, les faits sont établis pour le prévenu même si ce dernier les minimise. « Les prévenus ont adopté d’entrée un comportement hostile face aux guichetiers, le prévenu a clairement menacé l’un d’eux. Il a donné un coup de poing d’une violence considérable qui a projeté l’un des agents au sol. » En revanche, pour Sylvie, le parquet n’a pas vu de coups et requiert une relaxe.
Me Alain Guignard, qui assure la défense de la jeune femme vante ses qualités professionnelles. Elle travaille en région parisienne et est «sérieuse et calme, pas agressive. Elle n’a jamais voulu frapper et n’a pas eu un rôle actif ». Il plaide la relaxe.
Kamel reconnaît ses torts, regrette. Il rappelle qu’il a reçu le premier coup par l’agent de sécurité, qui voulait l’inviter à garder ses distances. Il n’aurait pas dû répliquer.
La collégiale a rendu un jugement associant en culpabilité le frère et la sœur, sans doute persuadée que la colère de l’une a alimenté et fait exploser celle de l’autre. Relaxés pour les faits face au guichetier, ils sont reconnus coupables tous deux de violences aggravées. Kamel est condamné à huit mois de prison, une peine aménageable. Sylvie, sa sœur, devra s’acquitter de 600 €, équivalent à 30 jours-amende. Le frère et la sœur devront verser l’euro symbolique à la SNCF et divers dommages et intérêts pour les agents de sécurité : des sommes variant de 500 € à 1000 € et 800 € au titre de l’article 475-1 du CPP.
Sylvie et son conseil, mécontents de la condamnation et de l’amende, ont décidé de faire appel. L’échange d’arguments, à défaut d’échange de billet TER, se poursuivra. Un procès peut toujours en cacher un autre.
Florence Genestier
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