Opinion

Les gens modestes pénalisés par la baisse du taux du Livret A pour la CFDT Retraités

Communiqué de la CFDT Retraités

Les gens modestes pénalisés par la baisse du taux du Livret A

Les taux du livret A et du livret développement durable et solidaire (LDDS) passeront de 0,75 % à 0,50 % à compter du 1er février 2020. Le ministère des Finances justifie cette baisse « compte tenu du très bas niveau des taux monétaires et de la faiblesse de l’inflation ». Cette mesure intervient après le gel du taux du Livret A à 0,75 % pour une durée de deux ans, décrété en 2018. Le taux du Livret d’épargne populaire (LEP) baissera aussi de 1,25 % à 1 %. La CFDT Retraités déplore cette décision très défavorable à l’épargne des ménages modestes.

La rémunération du Livret A est déjà gommée par l’inflation, même si celle-ci ralentit (0,8 % sur un an en novembre 2019 contre 1,6 % en novembre 2018). L’argent qui y est logé perd de sa valeur. Cela sera encore pire quand le taux de rémunération passera 0,50 %.

Ce n’est pas une surprise puisqu’au printemps 2019, le ministère des Finances avait indiqué que « le taux du Livret A n’aura plus vocation
à couvrir celui de l’inflation ». De son côté, le chef économiste de la Caisse des dépôts et consignations vers laquelle sont dirigés les fonds du Livret A, préconise que « les Français fassent un effort d’allocation de leur épargne ».

Pour une partie des Français ces livrets sont souvent leur seul placement. Il leur sert pour en disposer facilement face aux aléas de la vie (par exemple : explosion de dépassements d’honoraires médicaux suite à une hospitalisation, remplacement non prévu d’un véhicule, appareils électroménagers...).

Une nouvelle fois, le gouvernement choisit un camp qui n’est pas celui des gens modestes ou ayant des revenus seulement moyens. Leur épargne aura un rendement durablement inférieur à l’inflation. Cela ne risque pas d’arriver à ceux qui ont bénéficié de la suppression de l’impôt sur la fortune ou de l’instauration de la taxation très favorable des dividendes appelée Flat tax.