Culture

MUSICAVES DE GIVRY 2018 : Bel office pour l’ultime messe musicale du festival

MUSICAVES DE GIVRY 2018 : Bel office pour l’ultime messe musicale du festival

Pour clôturer leur 21ème édition, les Musicaves de Givry avaient choisi de programmer le Trio Talweg, à 11 heures du matin, à l’église de Poncey. Après une courte nuit, c’était audacieux. L’édifice n’en a pas moins été rempli. La dégustation offerte de vins de Givry qui a suivi, malgré la chaleur, a quant à elle connu un beau succès, à l’image de cette 21ème édition du festival.

En se rendant à l’arrache à l’ultime concert des Musicaves de Givry, celui du Trio Talweg (Lire ICI), info-chalon.com se disait que ça allait piquer. Nuit trop courte, café pas assez fort au moment de petit-déjeuner, une chaleur à crever et bien rincé par plusieurs journées d’une rare intensité, les conditions d’une bonne écoute n’étaient pas franchement au rendez-vous.

Fort heureusement, il faisait frais dans l’église de Poncey, du moins un peu plus qu’à l’extérieur. Surtout, le Trio Talweg, lui, était en forme. Tant et si bien que, à l’abri du cagnard et face à une formation qui avait visiblement envie de donner le meilleur d’elle-même, info-chalon.com n’a pas regretté l’effort qu’il lui a fallu faire pour assister à la dernière messe des Musicaves de Givry pour 2018.

Car, pour ce que l’on a pu en voir, la réputation du Trio Talweg est loin d’être usurpée. Ailleurs qu'entre leurs doigts experts, Felix Mendelssohn, Franz Schubert et Maurice Ravel auraient en tous les cas pu beaucoup plus mal tomber. Et puis, peut-être mieux que l’un de ces hommes de Radio classique auxquels on a envie de de demander de cracher sa pastille valda et de ne pas tourner plus longtemps autour du pot, Sébastien Surel, le violoniste du Trio en question, sait raconter la musique et les œuvres, les contextualiser.

Bon, c’est vrai, quand il annonce que, pour respecter l’éclectisme du festival pour lequel le Trio Talweg semble avoir beaucoup d’admiration, ils vont jouer du Rock, l’inconditionnel de Led Zeppelin ou de Metallica ne peut être que déçu. Leur « rock » n’est pas très rock n’roll. En revanche, pour celui qui ne s’arrête pas à cela, l’expérience vaut le détour. Et puis, quoi de mieux qu’un peu d’humour pour enfin, et utilement, désacraliser cette musique qui, parce qu’on la dit Grande, a tendance à ne plus être écoutée que par un cercle de happy few, alors qu’elle mériterait, à l’heure où des énergumènes comme cet attentat permanent contre la musique qu’est Jul remplissent les salles, d’être redécouverte ?

Samuel Bon