Faits divers

TRIBUNAL DE CHALON - Plus de 100 000 euros planqués dans le plafond de la Mercedes

TRIBUNAL DE CHALON - Plus de 100 000 euros planqués dans le plafond de la Mercedes

Dans le box des comparutions immédiates, ce lundi 24 février, deux hommes de nationalité roumaine, installés en Espagne. Leur Mercedes, partie de Roumanie, transitait par la France, mercredi dernier, le 19 février, quand des douaniers ont contrôlé la voiture et ses occupants, sur l’habituelle (en matière de contrôles douaniers) aire du poulet de Bresse, à Dommartin les Cuiseaux.

Dans le plafond de la voiture : 101 000 euros, rangés dans 9 paquets entourés de papier d’aluminium. Un avocat chalonnais les a assistés dans le cadre de la permanence pénale, mais c’est un avocat lyonnais qui finalement prend leur défense, sauf qu’il n’est pas là. De temps perdu en temps perdu, il finit par débarquer pour dire au tribunal qu’il n’a pas encore rencontré ses clients, alors hop, suspension d’audience, et on redescend les prévenus dans les geôles pour qu’ils parlent avec maître Beghidja.

Le tribunal prend un autre dossie, puis les deux roumains reviennent à l’audience, et déclarent vouloir un délai pour préparer leur défense. Ils sont poursuivis pour transfert non déclaré de sommes d’une valeur d’au moins 10 000 euros, et aussi pour blanchiment douanier. Le parquet demande leur maintien en détention d’ici le jugement, leur avocat demande leur mise sous contrôle judiciaire et ce faisant commence à plaider que de blanchiment il n’y en a point, et que la preuve : le propriétaire de cette somme est assis dans la salle (geste en sa direction), il est venu d’Espagne pour demander et obtenir la restitution des 101 000 euros. Alors pourquoi les deux prévenus ne se présenteraient spontanément à l’audience de jugement, puisqu’ils sont innocents ?

L’argument n’emporte pas la conviction du tribunal qui ordonne le maintien en détention des deux hommes tous deux nés au cours du même mois de la même année dans la même commune roumaine. Des amis d’enfance.
Leur avocat plaidera donc que la seule infraction c’est l’absence de déclaration de transfert. Il promet au tribunal de réunir tous les justificatifs et toutes les preuves que cet argent a des provenances licites et une destination qui l’est tout autant : le commerce de fruits et légumes.

Jugement le 26 mars prochain.

Florence Saint-Arroman