Grand Chalon

GRAND CHALON - Les bus au coeur des débats de la séance plénière

GRAND CHALON - Les bus au coeur des débats de la séance plénière

Pour cette séance phare du conseil communautaire, les débats autour de l'orientation budgétaire étaient attendus... mais ce sont bien les transports notamment qui ont attiré l'attention.

Pour la première fois depuis très (très) longtemps, le public est venu en nombre ce jeudi soir en séance plénière du conseil communautaire du Grand Chalon. Un public soucieux d'en savoir un peu plus sur les débats menés au sein de l'intercommunalité et notamment sur le réseau de bus et son redéploiement sous forme de transport à la demande. Après un accueil des élus communautaires par les usagers du réseau de bus, qui ont souhaité les interpeller au travers d'une lettre ouverte, les débats ont pris place. 

Alors que Dominique Juillot et Alain Rousselot-Payet ont présenté les travaux du PLUI qui visent à renforcer l'attractivité et la dynamique économique du territoire (sur lesquels info-chalon reviendra), c'est Denis Evrard, maire de Lux qui a émis quelques réserves non pas sur les quatre grands axes fixés par le Grand Chalon, "sur lesquels on ne peut être qu'en accord à condition que toutes les communes jouent le jeu dans l'intérêt général" mais sur le dossier de la restructuration des transports. Pour le groupe minoritaire Convergence, le maire de Lans s'est également positionné sur le dossier des transports qui anime les débats depuis la rentrée de janvier dernier. "Il faut de la concertation et la concertation avec les élus était au minimum, il fallait consulter les usagers et il est de votre responsabilité de trouver un équilibre. Vous avez négligé les besoins réels alors qu'il est indispensable d'associer les concitoyens dans la réflexion. Suite à l'insistance des usagers, des avancées ont été obtenues mais il nous faut les écouter si on veut construire une agglomération à l'équilibre pérenne". 

"Voilà les raisons de la colère" pour Eric Mermet

Après plusieurs rappels à l'ordre du public qui avaient tendance à applaudir les interventions jusqu'à menacer l'évacuation de la salle, Sébastien Martin a confié la parole à Eric Mermet, Vice-Président en charge de la mobilité. "Votre interpellation porte essentiellement sur la méthode. Notre action partait d'un diagnostic avec les maires et/ou les adjoints concernés. Il était importnat pour nous d'avoir votre ressenti au sortir d'une campagne municipale au cours de laquelle il y avait eu un certain nombre de remontées. Quand vous dîtes que vous avez découvert tardivement la nature de ce projet, je vous trouve dans l'éxagération sachant que ce projet a été discuté en bureau communautaire plusieurs mois avant sa mise en oeuvre et présenté en conseil communautaire le 2 juillet dans sa version quasi identique à celle mise en oeuvre. Il aura fallut attendre octobre 2015 et une réunion publique pour qu'on s'aperçoive que le cahier des charges ne correspondait pas à l'attente des usagers".

"J'ai une certaine fierté ce soir" a confié Eric Mermet, évoquant le renforcement de l'attractivité du réseau de bus auprès des actifs. "Des changements il va y en avoir. Il faut s'y préparer" a-t-il prévenu. 

Sur le dossier du comité de suivi, "des propositions ont été faites et je les remercie. On les mouline et on va remettre un peu de souplesse à certains endroits. Et on va devoir échanger de longs mois avec le comité que je veux pérenne". 

"C'est la fin du service public" pour Nathalie Leblanc

L'élue du groupe Convergence et conseillère régionale a dénoncé ce qu'elle qualifie "comme la fin du service public dans les transports avec la fin de la gratuité. Depuis quand un service public a-t-il vocation à être rentable ?" a-t-elle lancé, semant le trouble dans les rangs de la majorité. "Quand on parle d'un réseau agile c'est intéressant, faut-il encore savoir à qui on s'adresse. Vous n'avez pas consulté les usagers qui demandent des lignes régulières dans les communes de la première couronne". Même son de cloche du côté de Christophe Sirugue, qui précise "ce qui est demandé c'est d'avoir une coordination afin que les communes de la première couronne soient considérées comme des communes de première couronne. Notre état d'esprit n'est pas d'être dans une confrontation politique mais d'amener des éléments qui méritent d'être partagés". 

Laurent Guillaumé