Saône et Loire

André Accary, Président du Conseil départemental de Saône et Loire rappelle "je suis contre le menu végétarien hebdomadaire unique imposé"

Il s'en explique.

« Face à l’action anti malbouffe initiée par des parents d’élèves la semaine dernière dans un collège du département, je souhaite affirmer ma position quant à cette obligation légale de proposer un menu végétarien dans les restaurants scolaires. Depuis le 2 novembre 2019, les gestionnaires des services de restauration collective scolaire sont tenus de proposer au moins une fois par semaine un menu végétarien. Cette disposition provient d’un amendement à la loi « pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable et accessible à tous », elle-même issue des Etats Généraux de l’alimentation (EGalim). 

 

Quatre semaines après la mise en place de cette loi, de nombreux parents ont déjà manifesté leur inquiétude face à l’alternative insuffisante proposée dans les assiettes de leurs enfants. Une réaction à laquelle je m’associe pleinement pour plusieurs raisons. Je suis contre le menu végétarien hebdomadaire unique imposé. C’est tout d’abord une privation des libertés individuelles. Sans compter que les repas à la cantine offrent pour certaines familles la possibilité de faire manger de la viande, et une viande de qualité, à leurs enfants. Dans les collèges, le Département incite d’ailleurs à privilégier les circuits-courts par le biais de la plateforme Agrilocal, c’est un gage de qualité dans les assiettes. La Saône-et-Loire est une terre de producteurs, d’éleveurs, une terre de viande d’excellence reconnue bien au-delà de nos frontières locales. 

 

Je mettrai donc tout en œuvre pour que chacun puisse avoir le choix. C’est le sens du courrier que j’ai adressé aux gestionnaires des collèges pour que les collégiens, vos enfants, puissent bénéficier chaque jour, s’ils le souhaitent, d’un repas non végétarien. »