Chalon sur Saône

Les représentants du personnel du CHSCT du Centre Hospitalier de Chalon ne s'interdisent pas de porter plainte contre leur direction "pour mise en danger"

Les représentants du personnel du CHSCT du Centre Hospitalier de Chalon ne s'interdisent pas de porter plainte contre leur direction "pour mise en danger"

Il y a une dizaine de jours, les représentants du personnel s'étaient déjà exprimé face à la direction. Vendredi, ils déposaient "un danger grave imminent" obligeant à la convocation d'un nouveau CHSCT extraordinaire qui s'est tenu ce mardi.

Le bras de fer entre les représentans du personnel et la direction du centre hospitalier de Chalon sur Saône est loin d'être apaisé. Après le coup de semonce (lire info-chalon.com) publié dans nos colonnes le 11 avril dernier autour de la question de la gestion du coronavirus au sein de l'hôpital de Chalon et surtout des dispositifs visant à protéger le personnel, vendredi, les représentants du personnel ont alerté à nouveau la direction "pour danger grave imminent". Une alerte qui oblige statutairement la direction à convoquer un CHSCT extraordinaire dans les 24H, conformément au protocole. Ce n'est que ce mardi que le CHSCT s'est tenu en l'absence de la direction des soins. Hervé Maillot, délégué du personnel CGT et membre du CHSCT, a tenu une nouvelle fois à dénoncer le comportement de la direction de l'hôpital William Morey, évoquant le Covid19 dans un service de l'hôpital qui aura nécessité un dépistage systématique pour toutes les équipes avec un certain nombre de cas avérés dans le personnel.

Les membres du CHSCT ont réclamé à nouveau le droit de participer à la cellule de crise mise en place par la direction de l'hôpital. Cette dernière a autorisé les membres du CHSCT a siégé une fois par semaine à leurs côtés. Une proposition jugée insuffisante alors que la cellule de crise se réunit quotidiennement. "On n'est pas assez tenu informé et associé aux prises de décision. Le personnel a le droit d'être informé en temps réel de ce qu'il se passe et de ce qui est mis en oeuvre ou pas" lance Hervé Maillot, qui rappelle "la promiscuité dans les vestiaires ou des protocoles flous pour les agents suspectés d'être infectés. Il faut que ça avance et être constructif". 

Gilles Platret, Président du conseil de surveillance de l'hôpital de Chalon, a sollicité la direction de l'établissement afin qu'elle soit au plus près des sollicitations des représentants du personnel. Face à une situation d'inertie, Hervé Maillot n'a pas hésité à évoquer la possibilité de faire un "recours devant le tribunal compétent afin que la voix du personnel soit entendue", soulignant "le risque pénal devant la mise en danger du personnel". 

Laurent Guillaumé