Opinion

La réaction de Frère Alois et de la communauté de Taizé

En route vers Cracovie pour les Journées Mondiales de la Jeunesse, frère Alois a appris la nouvelle de la prise d’otages à Saint-Etienne-du-Rouvray et de l’assassinat du Père Jacques Hamel. Il a alors envoyé à Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, et au vicaire général du diocèse un court message d’amitié pour faire part de sa consternation et de sa communion, et pour assurer les responsables de l’Église catholique locale de la prière des frères de Taizé et des jeunes réunis autour de la communauté.

Frère Alois a aussi écrit une prière qui sera lue à Taizé, à Cracovie au cours des prières animées par les frères de Taizé et à Saint-Malo où sont réunis ces jours les jeunes protestants français :

Dieu de miséricorde, donne-nous de comprendre que même dans le malheur et dans l’épreuve tu es tout proche de nous. La violence qui se déchaîne nous déconcerte et nous atteint. Nous te confions le prêtre décédé à Saint-Etienne-du-Rouvray, sa famille, l’Église locale de Rouen dans le deuil. Confrontés à la haine, nous voudrions résister à la peur, revenir toujours à nouveau à la source de la paix et créer autour de nous l'amitié et la fraternité.

Hier soir, avant de partir pour Cracovie, dans une méditation donnée aux jeunes rassemblés à Taizé, frère Alois a déclaré : « Dans un monde où nous sommes souvent déconcertés par les violences, nous comprenons que Dieu nous envoie vers les autres, vers ceux qui sont différents de nous, vers ceux qui souffrent, pour créer l'amitié et la fraternité. » Et il y a dix jours, il avait appelé les jeunes à refuser tout amalgame en leur disant : « parmi les réfugiés accueillis à Taizé, il y a des musulmans et une amitié avec eux exige que nous ne fassions pas l’amalgame entre une idéologie islamiste inhumaine et la foi de tant de musulmans qui veulent la paix. »