Opinion

CRISE DES BUS - Pour Châtenoy le Royal, le Comité des usagers des transports collectifs précise

Communiqué de presse

 

A la suite de la suppression des lignes de bus régulières dans plusieurs quartiers de Chatenoy-le-Royal (Tillet, Treffort, Cruzille, Corvée, partie Castors), notre Comité, soutenu par de nombreux habitants, n’a eu cesse de réclamer de nouvelles mesures au Grand Chalon, pour prendre en considération les réels besoins des usagers.

C’est très récemment que nous avons pris connaissance des modifications qui ont été accordées pour ces quartiers et qui doivent être mises en place à partir du 23 janvier : une navette de bus régulière et sans réservation préalable conduira les passagers vers -ou depuis- l’arrêt Condorcet (près Carrefour Market), en correspondance avec la ligne 4, à raison d’un aller-retour le matin et d’un aller-retour l’après-midi - Les 6 autres créneaux horaires en Transport à la demande (TAD) restent inchangés -.

 

Nous tenons à faire connaître notre déception et faire savoir que ces nouvelles mesures apparaissent comme très insuffisantes et peu rationnelles.

 

  • Tout d’abord en termes d’horaires, nous persistons à dire qu’il est nécessaire de desservir nos quartiers – situés en 1ère couronne chalonnaise - par des lignes régulières, à raison d’un bus par heure au strict minimum (le reste de la commune bénéficie d’une desserte toutes les 20 mn).

 

Les horaires des 2 allers-retours proposés ne répondent pas aux besoins de l’ensemble des usagers, actifs, jeunes, retraités …. Nous savons que la STAC s’est appuyée sur les créneaux les plus fréquentés en TAD pour proposer ces horaires, mais il faut bien comprendre que les personnes qui empruntaient le TAD n’avaient pas d’autres choix et étaient souvent obligées de quitter leur domicile une heure ou deux heures avant leurs rendez-vous ou leurs activités. Les personnes qui le pouvaient ont pris d’autres dispositions. Ainsi, nous craignons que la nouvelle navette ne soit que fort peu empruntée et que le Grand Chalon ne prenne prétexte de cela pour la supprimer d’ici peu.

 

De plus, cette nouvelle navette ne fonctionnerait que du lundi au vendredi. Le samedi est pourtant un jour important pour permettre aux actifs et autres habitants d’entreprendre ce qu’ils n’ont pas eu la possibilité de faire en semaine (courses, formalités, etc.) ou d’accéder aux loisirs et à la culture.

 

  • En termes de protection de l’environnement, cette modification n’aura, en aucun cas, le caractère incitatif souhaité pour engager les habitants à emprunter plutôt le bus que leur voiture. Quid pour éviter les pics de pollution ? Ce qui nous est concédé aujourd’hui ne constitue qu’un pis-aller.

 

  • Enfin, l’instauration d’une navette est une solution coûteuse, car elle nécessitera la mobilisation supplémentaire d’un véhicule et d’un chauffeur.

Nous précisons que nous n’avons eu aucun retour sur nos propositions, lesquelles consistaient à prévoir la desserte alternative de la zone du Tillet et de la zone de Cruzille, par la ligne 4. Cette solution aurait pourtant eu le mérite d’être nettement moins onéreuse et beaucoup plus pratique pour les habitants qui auraient, de plus, évité une correspondance.

 

De plus, 3 jours ouvrables avant la mise en place de ces nouvelles mesures, aucune information n’avait encore été faite en direction des usagers, ni à l’initiative du Grand Chalon, ni à l’initiative de la STAC. Les employés de l’espace Zoom à Chalon n’étaient pas informés. L’information vient d’être mise en ligne, ce jeudi 19, en début d’après-midi, suite à notre intervention !

 

C’est dire à quel point le Grand Chalon n’a que peu de considération pour les habitants de Chatenoy. C’est dire que les élus continuent à travailler dans leur tour d’ivoire, sans consulter et tenir compte des besoins de leurs administrés !

 

Notre action va donc continuer avec l’objectif d’obtenir, pour les Chatenoyens et les habitants de l’agglomération chalonnaise, un service public équitable et digne de ce nom. Il est possible de nous adresser des remarques et suggestions à l’adresse électronique suivante :

[email protected]