Opinion

"L’Assemblée nationale vote la fin de l’institution HLM en France" pour la Confédération Nationale du Logement

Dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 novembre, un coup historique a été porté au logement social : l’Assemblée nationale a adopté en première lecture le budget du ministère de la Cohésion des territoires et avec lui, la baisse de 1,7 milliard d’euros des APL.

C’est une journée noire pour le logement social et les locataires du parc HLM comme du parc privé. Dès l’année prochaine, le budget alloué aux aides au logement chutera de 1,7 milliard comme le prévoit l’article 52 du projet de loi de finances 2018. Présenté par le député LRM François Jolivet, et adopté hier, un amendement projette d’étaler la mise en œuvre de la réforme sur plusieurs années : les loyers du parc social baisseront donc de 800 millions d’euros en 2018, 1,2 milliard en 2019, puis 1,5 milliard par an dès 2020.

Réalisant la colère des français et probablement pris au dépourvu par la virulence de la contestation, le Gouvernement cherche aujourd’hui une sortie de crise à tout prix. S’il pense l’avoir trouvé avec cet amendement, c’est qu’il n’a rien compris aux revendications des représentants des locataires, des mal-logés, des syndicats et de l’USH.

Nous ne voulons pas d’un étalement de la baisse des loyers puisque cela ne résoudra en rien le problème budgétaire des organismes HLM. Il s’agit ni plus ni moins que de ralentir la mise à mort du logement social, avec au final la même conséquence fatale.

La CNL appelle tous les citoyens à continuer leur mobilisation et à se rassembler le 9 décembre pour une grande manifestation.