Opinion

Interdiction du glyphosate rejetée : Le gouvernement et l'Assemblée tuent l'écologie !

Les enquêtes les plus sérieuses confirment la dangerosité du glyphosate, l’herbicide commercialisé à travers le monde sous le nom de Round Up par Monsanto. C’est un perturbateur endocrinien, un antibiotique et un produit classé « cancérigène probable » par le centre international de recherche contre le cancer (CIRC). Emmanuel Macron avait annoncé son interdiction en France dans les trois ans. L’inscription de l’interdiction du glyphosate dans la loi EGAlim (Etats généraux de l’Alimentation) a été rejetée mardi 29 mai à l’Assemblée nationale par 63 députés. Parmi ceux-ci figurent 36 députés En Marche, dont Perrine Goulet, députée nivernaise, qui s’était déjà illustrée par des propos déplacés dans le cadre de la commission d’enquête parlementaire sur la sûreté nucléaire et le député Rémy Rebeyrotte de Saône-et-Loire. La plupart ne sont pas déplacés, aucun député présent en Côte-d'Or, dont le rapporteur de la mission d'information sur les pesticides Monsieur Didier Martin, et quatre députés absents sur cinq en Saône-et-Loire.

Pour les écologistes, ce vote est un renoncement inacceptable. La plupart des forces politiques, contrairement aux écologistes, renoncent à interdire le glyphosate et à organiser une sortie programmée de tous les pesticides, pendant ce temps les citoyens s'insurgent et attendent qu'on les protège ! Le gouvernement, les députés LREM et LR ont produit non pas une loi pour l'alimentation mais pour l'industrie agro-alimentaire. Ces députés veulent-ils prendre le risque d'un nouveau scandale sanitaire ?

Les alternatives existent, les citoyens le savent et consomment de plus en plus de produits bios. Cependant, la transition écologique de l'agriculture et de l'alimentation n'est pas une priorité pour la majorité des forces politiques.
Ne jouons plus avec la santé des citoyens et des paysans, interdisons le glyphosate et donnons les moyens au monde agricole de produire mieux !

Claire Mallard, co-secréaire régionale, Nathalie Charvy, Mourad Laoues, porte-parole régionaux.