Opinion

"Une nette évolution du budget de la justice…enfin !" pour le député de Saône et Loire, Rémy Rebeyrotte

 

La Justice est une priorité de ce quinquennat, avec l’engagement du Gouvernement d’atteindre 8,3 Milliards de Crédits à l’horizon 2022, soit une augmentation de 24% par rapport à 2017. 

 

Pour l’année à venir, les crédits s’élèveront à 7,3 milliards d’euros, soit une augmentation de 4,5 %. C’est un élan particulièrement important lorsque l’on sait que la moyenne de l’augmentation de ce budget au cours du dernier quinquennat était de 2,6%. 

 

Les efforts effectués sur ce budget vont profiter à l’ensemble des programmes, à la fois les services judiciaires, l’administration pénitentiaire, la protection judiciaire de la jeunesse, l’accès au droit, etc. 

 

S’agissant spécifiquement des services judiciaires, 192 emplois vont être créés, lesquels permettront de recruter de nouveaux magistrats et de nouveaux personnels de justice.

 

Mais aujourd’hui, il serait trompeur de penser que notre justice ne souffre que d’un manque d’effectif. Ce dont les professionnels et les justiciables ont besoin, c’est aussi d’une véritable transformation numérique et de son accompagnement.

 

Ainsi, saluons le Gouvernement et Madame Nicole Belloubet pour l’augmentation de 28% du budget consacré à la transformation numérique, soit un investissement supplémentaire de 163 Millions d’euros, dans la continuité de ce qui a été mis en œuvre afin de permettre à l’ensemble des citoyens, depuis le 26 septembre dernier, d’avoir accès à leur extrait de bulletin n°3 de casier judiciaire en ligne. 

 

Ce budget, c’est aussi des moyens conséquents alloués à l’administration pénitentiaire. 

 

1,7 Milliards d’euros de crédits sur le quinquennat sont destinés principalement à la construction de 7 000 places de prisons supplémentaires livrées d’ici 2022.

 

En lien avec le projet de loi de réforme de la justice examiné dans les prochaines semaines pour accompagner l’ensemble des détenus, mais aussi pour sécuriser nos prisons, de nouveaux postes seront ouverts, notamment 400 emplois de surveillants, 400 postes dans les services d’insertion et de probation ou encore près de 150 emplois permettant de sécuriser davantage nos établissements. 

 

Parce que leur métier est difficile, parce qu’ils sont au quotidien des serviteurs de la Nation, des mesures ont été prises afin de valoriser l’ensemble du personnel de l’administration pénitentiaire. C’est ainsi que les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation pourront accéder à la catégorie A de la fonction publique, les surveillants de prison verront plusieurs de leurs primes de sujétion revues à la hausse.

 

Ce budget donnera également davantage de moyens aux services de la protection judiciaire de la jeunesse avec la création de 51 emplois supplémentaires ou encore à l’accès au droit avec une augmentation sans précédent des crédits attribués à l’aide juridictionnelle, notamment en lien avec la représentation obligatoire. 

 

C’est donc un budget ambitieux, souhaité depuis 40 ans, visant à consolider le lien parfois fragile, souvent ténu et complexe, entre nos concitoyens et l’institution judiciaire, lien qui doit toujours conjuguer confiance, équité, autorité et efficacité.