Politique de droite

Invité très sarkozyste pour le 2e rendez-vous des Républicains de Saône et Loire

Invité très sarkozyste pour le 2e rendez-vous des Républicains de Saône et Loire

Eric Ciotti est l'invité de Gilles Platret pour la fête du parti Les Républicains de Saône et Loire. Un invité qui n'est pas sans donner une connotation à ce 2e rendez-vous.

L'année dernière, c'était François Sauvadet, tête de liste UDI-LR pour les élections régionales en Bourgogne-Franche Comté, qui se jouaient trois mois plus tard. Un premier rendez-vous au cours duquel, Les Républicains de Saône et Loire entendaient faire de La Loyère, le "Frangy" des Républicains du département. Depuis les lignes ont bougé et surtout le rendez-vous de ce dimanche se place en plein coeur des primaires de la droite. En invitant l'un des deux portes-paroles de Nicolas Sarkozy, en la personne d'Eric Ciotti, le Député des Alpes Maritimes, Gilles Platret donne une connotation très marquée à ce rendez-vous. 

Un schisme à La Loyère ? 

Alors que les partisans d'Alain Juppé se comptent en nombre sur l'agglomération chalonnaise, nombre d'entre eux à l'image de Sébastien Martin, Amelle Chouit, Elisabeth Vitton, Landry Léonard, Sébastien Ragot, étaient dans les Yvelines à Chatou afin d'assister à la rentrée politique de leur chef de file. En faisant le choix d'Eric Ciotti, Gilles Platret affiche clairement les choses à La Loyère, avec le risque de voir des militants et sympathisants bouder le rendez-vous. Reste à voir si le nombre de 300 sympathisants de l'année dernière sera battu ce dimanche. Un chiffre qui définira en quelque sorte d'une manière ou d'une autre les rapports de force sur le Chalonnais notamment entre la ligne dure portée par les Sarkozystes et la ligne plus modérée et républicaine portée par les Juppéistes. Avec Eric Ciotti représentant l'aile dure des Sarkozystes, pas sûr que le choix soit fédérateur en Saône et Loire... au risque de provoquer quelques absences ce dimanche. La réponse sera attendue. 

En attendant, à Chatou, Alain Juppé a marqué la culotte à son principal challenger qu'est Nicolas Sarkozy. « Je vais poursuivre une campagne qui me ressemble. Ma campagne, pas celle d’un autre. Je ne vais pas dire à chacun ce qu’il a envie d’entendre pour mieux le séduire à court terme et mieux le décevoir ensuite. Je refuserai toujours d’instrumentaliser les peurs, de flatter les bas instincts. » a-t-il lancé ce samedi dans les Yvelines. Une réponse claire et nette à celles et ceux qui appuient leurs rhétoriques sur les thématiques de l'islamisme et de l'identité nationale.

Laurent Guillaumé