Politique de droite

A La Loyère, les primaires ont accaparé la 2e Fête des Républicains de Saône et Loire

A La Loyère, les primaires ont accaparé la 2e Fête des Républicains de Saône et Loire

Invité par Gilles Platret, Président départemental du parti Les Républicains, Eric Ciotti, porte-parole de Nicolas Sarkozy, est venu prêcher en Saône et Loire... à moins de trois mois des primaires.

C'est à Arnaud Danjean, qu'est revenu l'honneur de lancer la 2e Fête des Républicains de Saône et Loire en présence de quelques 300 personnes, dont André Accary, Marie Mercier, Sébastien Martin, Gérald Gordat, Marie-Claude Jarrot, Amelle Chouit, Elisabeth Roblot, Eric Michoux, Charles Landre, Yoann Charlot... L'occasion pour l'euro-député de mettre en garde ses amis politiques tout en rappelant le sort réservé à la droite et au centre à l'occasion des dernières élections régionales, alors que tout donnait la partie gagnée. Renonçant à faire un quelconque prosélytisme pour son favori qu'est Alain Juppé, Arnaud Danjean s'est contenté de souligner que parmi les candidats "quatre au moins ont la stature d'homme d'Etat". Pour autant, Arnaud Danjean a une nouvelle fois tiré la sonnette d'alarme appelant à de la dignité au cours des primaires, au risque de voir le spectre des élections internes du parti en 2012 ressurgir à grande vitesse. 

Gilles Platret, Arnaud Danjean et Eric Ciotti ont rappelé les turpitudes traversées par l'UMP lorsqu'il s'agissait de choisir le Président du Parti au lendemain de la défaite des présidentielles et de l'annonce du retrait de la politique de Nicolas Sarkozy. Fillonniste affirmé et vindicatif pendant deux ans, c'est aujourd'hui aux côtés de Nicolas Sarkozy qu'Eric Ciotti entend poursuivre son aventure politique, avec la promesse de grandes fonctions ministérielles, a laissé entendre Gilles Platret. 

Eric Ciotti a martelé le "devoir d'autorité" en évoquant clairement la candidature de Nicolas Sarkozy. Une notion qui a fait écho avec celle de François Fillon prononcée au même moment mais dans la Sarthe, considérant "il ne sert à rien de parler d'autorité quand on n'est pas soi-même irréprochabl. Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?". Une accusation claire et nette à destination de ces deux challengers que sont Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, l'un condamné en 2004 et l'autre au centre de toute une série d'affaires.

Le gagnant de la primaire sera le futur Président de la République

Eric Ciotti est certain de lui, et il l'a réaffirmé à plusieurs reprises. "Le gagnant des primaires sera le futur Président de la République". C'est dire tout l'enjeu qui se cache derrière les trois mois prochains, trois mois pour convaincre les militants et sympathisants, tout en se préservant de ce que Gilles Platret a qualifié de "cohortes externes" susceptibles de venir changer la donne du scrutin interne. Les primaires au sein du parti LR ne sont pas une habitude historique et encore moins des primaires ouvertes à toutes et à tous. Tous les analystes politiques étant convaincus que plus l'ouverture sera grande, plus l'issue du scrutin sera ouverte. En attendant, Eric Ciotti a profité de l'estrade afin d'afficher les propositions portées par Nicolas Sarkozy. 

Laurent Guillaumé