Politique de droite

Isabelle Dechaume - "Macron : parce que cela va encore mieux en le disant !"

Isabelle Dechaume -  "Macron : parce que cela va encore mieux en le disant !"

Isabelle Dechaume votera Emmanuel Macron "mais je ne donnerai pas de consigne de vote...".

Photo Laurent Guillaumé - Info-chalon.com

 

Macron : parce que cela va encore mieux en le disant ! 

Au soir du premier tour des élections présidentielles, tant le Parti Radical par la voix de son Président Laurent Hénart, que l’UDI ont immédiatement et « clairement appelé et sans état d'âme à  faire barrage à l'extrême droite et à voter pour M. MACRON au second tour de la présidentielle. ».

Le message était donc clair, sans ambiguïté, sans atermoiement ni tergiversation et avec la plus grande des réactivités.

L’arrivée du Front National sera, comme l’énonce le communiqué de presse de l’UDI au soir du premier tour, « non pas seulement un saut dans l’inconnu mais un saut dans un chaos absolu pour notre pays. »

Aussi, je n’imaginais pas qu’il puisse y avoir, plus localement, quelque interrogation à mon endroit.

Et cependant, force est de constater que parfois, il est nécessaire de rappeler les évidences.

Je ne donnerai pas de consigne de vote : c’est une démarche d’un autre temps.

Mais parce que je suis une humaniste, c'est-à-dire, quelqu’un qui croit en l’Homme, en sa perfectibilité, en ses capacités de raisonnement, dans ce qu’il peut y trouver de meilleur, parce que la liberté, l’égalité et la fraternité ne sont pas que des mots, parce qu’il ne pourrait y avoir, demain, de citoyens de second rang, j’invite humblement mais résolument chacune et chacun à réfléchir et à faire le bon choix.

Certains de nos alliés élus LR ont fait part de leur intention de vote en faveur du candidat d’En Marche, pour ces mêmes raisons, dès le soir du premier tour.

C’est tout à leur honneur, parce qu’il n’y a eu de leur part aucun calcul. Pas de strapontin négocié, ministériel ou législatif, pas de calcul arithmétique pour des élections ou des réélections à venir.

D’autres de nos concitoyens, élus, militants ou non, s’interrogent encore : je ne comprends pas cette attitude.

Tout vote blanc, toute abstention profite à Marine Le Pen.

D’autres encore sont prêts à voter pour le Front National pour « ne pas voter à gauche ».

Est-ce à dire qu’ils préfèreront se rallier à un Nicolas Dupont-Aignan ? Lui qui, piétinant la mémoire du Général de Gaulle, voudrait nous faire croire qu’après quelques heures de négociations sur un coin de table, Madame Le Pen aurait enfin eu la révélation de sa vie, infléchi son programme, serait redevenue miraculeusement fréquentable : quelle prétention de sa part! ou pire, quelle naïveté!

J’ai beaucoup entendu ce weekend la volonté d’un certain nombre de « donner un coup de pied dans la fourmilière et après, on verra…»

Certes, une élection ou une alliance sont toujours un pari sur l’avenir.

Mais non ! Non, je ne jouerai pas à ce jeu. Je ne parierai pas car je n’imagine pas qu’on puisse hypothéquer l’avenir à ce point.

Lorsqu’il s’agit de lever l’hypothèque, il faut toujours le payer. Et le payer cash !

Et ne nous y trompons pas : ce sera au prix fort, celui de notre liberté.

Alors, quitte à le dire en ayant l’impression de donner un coup d’épaule dans une porte ouverte, le dimanche 7 mai, sans aucun état d’âme, sans question métaphysique en tête, parce que c’est une évidence qui s’est imposée à moi dès le 23 avril au soir, je voterai pour Emmanuel Macron.

 

Isabelle DECHAUME

Vice-Présidente du Conseil départemental 71 et du Grand Chalon

Déléguée Départementale de l’UDI 71

Vice-Présidente nationale du Parti Radical