Politique de droite

LEGISLATIVES (5e circonscription de Saône et Loire) - Gilles Platret (LR - UDI) répond aux questions d'info-chalon.com

LEGISLATIVES (5e circonscription de Saône et Loire) - Gilles Platret (LR - UDI) répond aux questions d'info-chalon.com

Info-chalon.com a adressé 6 questions aux finalistes de ce 2e tour des législatives qui se joue ce dimanche. Les réponses de Gilles Platret, candidat LR-UDI.

Parlons des choses qui fâchent, sur votre engagement de maire à 100 % à l’occasion de la campagne des municipales, comment expliquez-vous ce nouveau revirement à vos électeurs ?

Dès qu’on accepte d’en parler, il n’y a plus de sujets qui fâchent. Il demeure des sujets de discussion. C’est pourquoi, sur cette question importante, j’ai débuté ma campagne en écrivant à tous les Chalonnais une lettre diffusée dans leurs foyers pour leur dire clairement les choses. La France est dans une situation de crise politique morale et financière sans précédent. Mon expérience d’élu local peut apporter à l’Assemblée nationale un éclairage indispensable dans l’élaboration de la loi. Des députés hors sol totalement déconnectés du terrain et sans expérience ne peuvent pas écrire des lois justes qui répondent aux préoccupations de nos citoyens. J’ai par ailleurs pris conscience qu’un maire, quand il n’est pas député, peine à se faire entendre des Ministères et de l’Administration Centrale. Chalon a besoin du soutien de l’Etat pour poursuivre sa transformation et son développement, il en est de même pour l’ensemble des communes de notre circonscription. Si les électeurs me font confiance dimanche prochain, je serai un député actif et pugnace pour défendre les dossiers structurants de nos territoires à Paris. Et je resterai bien entendu au Conseil municipal de Chalon pour suivre, en accord avec la majorité municipale, les dossiers structurants (multiplex, réfection des quais, implantation de H&M, déménagement du musée Niépce sur l’île Saint-Laurent) jusqu’à leur aboutissement.

Comment analysez vous les résultats du 1er tour ?

Le mouvement En Marche a bénéficié lors de ce 1er tour d’une forte dynamique. Mais à Chalon-sur-Saône, malgré cette énorme vague, mon concurrent ne me devance que de très peu (366 voix seulement). Cela donc encourageant et je remercie les Chalonnaises et les Chalonnais pour ce témoignage de soutien. Avec le mode de scrutin actuel, En Marche va obtenir au niveau national probablement plus de 415 députés sur 577 alors qu’il ne représente que moins d’1/3 des suffrages exprimés… Dans ces conditions et compte-tenu de l’abstention record du premier tour, je suis certain qu’une forte mobilisation peut s’opérer dimanche prochain car nos concitoyens ne veulent pas donner tous les pouvoirs à En Marche. Ils souhaiteront rééquilibrer la composition de la future Assemblée afin qu’une opposition responsable puisse s’y exprimer.

Que dire aux habitants de la circonscription qui ont préféré de ne pas participer au vote ? 

Je comprends le désarroi de celles et de ceux qui ont souhaité exprimer leur déception ou leur colère à travers l’abstention. Depuis plus d’un an, notre pays est en campagne électorale dans un climat où un réel débat de fond n’a malheureusement pas pu se dérouler. C’est dimanche prochain que ce débat doit avoir lieu. C’est dimanche prochain que les Français donneront une majorité et une opposition à l’Assemblée nationale. J’invite bien entendu tous les électeurs de la circonscription à se mobiliser pour ne pas laisser les autres choisir à leur place.

 Si vous deviez être élu dimanche soir, quelles seraient selon vous les combats à mener en priorité ? 

 Des combats, il y en aura à mener ! Au plan national tout d’abord, il faudra se battre contre le projet d’En Marche d’augmenter de 20% la CSG, ce qui frappera une fois encore les classes moyennes et les retraités. Je serai un Député qui se battra sans relâche pour défendre le pouvoir d’achat de nos concitoyens et en finir avec la folie fiscale de ces dernières années. C’est possible ! Je l’ai fait à Chalon en tant que Maire en baissant deux années de suite la taxe d’habitation. Il y aura également un travail à faire à l’occasion des lois de ratification des ordonnances sur le code du travail que nous proposera le gouvernement. Réformer vite c’est une chose, mais cela ne doit pas se faire au détriment d’un processus démocratique qui laisse sa place au débat parlementaire et à la négociation avec les partenaires sociaux. Au plan local, je demanderai dès lundi un rendez-vous au Ministre de la Santé pour aller défendre à Paris notre hôpital public à Chalon et à Montceau. C’est le dossier le plus urgent et le plus brûlant pour notre territoire dans les semaines à venir.

Sur le cumul des  mandats, la moralisation de la vie publique, que répondez-vous aux attentes des Français qui jugent la classe politique  de plus en plus violemment ?

Je comprends l’exaspération de nos compatriotes face à certains abus pratiqués. Pour ma part, je suis favorable à un système à l’allemande : possibilité du cumul d’un mandat national avec un mandat local mais sans cumul des indemnités. Un Député élu Maire ou un Maire élu Député devrait donc à mon sens abandonner son indemnité de Maire et exercer cette mission de façon bénévole. J’observe simplement que le mouvement En Marche qui n’a pourtant que quelques mois d’existence est déjà confronté à la gestion d’un certain nombre d’ « affaires » qui concernent certains de ses membres éminents. On nous avait promis l’intégrité totale et le passage au scanner de tous les ministres de notre gouvernement : je constate que le scanner devait être en panne car à ce jour, trois Ministres, et pas des moindres, sont mis en cause dans des procédures judiciaires.

 Sur la volonté de Raphaël Gauvain, candidat d’En Marche à ne pas répondre à vos sollicitations de débat, que lui répondez vous ? 

Très nombreux sont les électeurs choqués par le refus de débattre de M. Gauvain. Comment peut-on vouloir devenir Parlementaire et refuser le débat, en d’autres termes refuser de parler ? Je comprends bien la peur de M. Gauvain de se trouver sans réponse lors d’un débat sur des thématiques locales qu’il ne connaît pas puisqu’il vit à Paris depuis plus de 20 ans. Pour preuve, dans vos colonnes, il évoque le « Courrier de Saône-et-Loire », alors que le quotidien local a abandonné ce titre il y a 25 ans... Sa connaissance du terrain chalonnais sent la naphtaline. Je veux simplement lui rappeler qu’être candidat à une élection, même législative, ce n’est pas uniquement coller des affiches avec sa tête et celle du Président de la République sur des panneaux électoraux. C’est aller à la rencontre de ses électeurs, de ses concitoyens et bien entendu accepter le débat d’idées républicain avec son adversaire. Avec M. Gauvain, nous en sommes loin.

Laurent Guillaumé

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