Saône et Loire économie

Pour Michel Suchaut (Président CCI Saône et Loire), "sur l'apprentissage, il y aura un avant et un après 2018"

Pour Michel Suchaut (Président CCI Saône et Loire), "sur l'apprentissage, il y aura un avant et un après 2018"

Dans le cadre de la 4e Edition du salon départemental de l'apprentissage et de l'alternance organisé à Chalon sur Saône, le Président de la CCI de Saône et Loire est revenu sur la réforme annoncée par le gouvernement.

"L'année 2018 est une année charnière et riche. Sans se tromper, on peut dire qu'il y aura un avant et un après 2018 sur la question de l'apprentissage". Michel Suchaut, Président de la CCI Saône et Loire a évoqué "un nouveau statut et de nouveaux avantages pour les jeunes", "la levée des derniers freins pour les entreprises afin qu'elles s'engagent plus fortement dans l'apprentissage et davantage mise au coeur du dispositif de formation" ou "pour les centres de formation afin que leurs capacités d'accueil et leur offre de formation les rendent plus attractifs encore". 

"Une responsabilité, une chance mais aussi un risque" a toutefois souligné le Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie du département. Par responsabilité, Michel Suchaut a évoqué, "l'exigence des entreprises et de leurs représentants d'exprimer avec clarté et anticipation leurs besoins en compétences en s'impliquant au plus près des structures de formation dans la conception des parcours". Par chance, il a mentionné "la volonté d'accélérer l'adéquation entre le besoin et l'offre de main d'oeuvre, les employeurs trouvant plus aisément les ressources humaines dont ils ont besoin". 

Pour autant, le président départemental de la CCI n'a pas oublié d'évoquer ses inquiétudes en mentionnant le "risque de susciter une concurrence généralisée des structures de formation habilitées à délivrer des formations en alternance, à commence par une compétition entre les lycées professionnels et les centres de formation". Côté financements, Michel Suchaut n'a pas oublié de faire mention " du risque de concentration de l'essentiel des moyens entre les mains des seules branches professionnelles" et la volonté de veiller "à ce que ne ne soit pas mis à mal l'apprentissage dans les domaines de compétences transversaux et interbranches, et plus fortement encore dans le champ de l'enseignement supérieur". 

Une fois évoqués ces éléments, il n'a pas oublié de rappeler son attachement à l'alternance comme "une réponse efficace au décrochage scolaire, à la pénurie d'emploi dans certains secteurs" et sa volonté à voir "une politique volontariste et ambitieuse à mener mais une politique qui doit s'inscrire dans la durée pour donner une plus grande visibilité aux entreprises et sécuriser ainsi leurs recrutements". 

Laurent Guillaumé