Champforgeuil

Départ en retraite d’un « serial tchatcheur »

Départ en retraite d’un « serial tchatcheur »

Ce jeudi soir, une figure locale fêtait son départ en retraite aux côtés de nombre de ceux qu’il avait côtoyés durant sa longue carrière. La fin d’une époque ?

« Quand un type comme ça se retire, y'a pas de place à prendre. C'est la fin d'une époque. » [1] C’était un peu le sentiment de l’assistance, lors du pot de départ en retraite de Pierre Bon, figure locale, bien connue des milieux du bâtiment et des travaux publics.

C’est pourquoi, sans doute, tous étaient là, ou presque, pour le saluer : « les gars de la ville de Chalon », « les gars d’Eiffage énergie », « les gars de chez Hertz », de l’OPAC, etc. Des gens d’un peu partout, que Pierre Bon a eu l’occasion de connaître durant plus de quarante ans de carrière.

Car Pierre Bon, comme beaucoup de personnes de sa génération, a commencé de travailler très tôt : à 17 ans, une fois son CAP d’électricien en poche, c’est-à-dire en 1972. A l’époque, c’était pour l’entreprise Barault, de Charnay-lès-Chalon, dans laquelle il est resté jusqu’en 1975, avant de la quitter pour d’autres : celle de M. Depaule (1975-1978), puis Hugonnot et Cie (1978-1983), alors située rue Pierre de Coubertin, à Chalon. A la même adresse que l’entreprise qu’il rejoindra dans le milieu des années 1980 – ÉRÉE puis R3ÉA -, après avoir été licencié de « chez Hugonnot », et dans laquelle il travaillera jusqu’à son départ pour le groupe Eiffage, en 2001. Groupe pour lequel, en bon connaisseur du tissu économique et des acteurs locaux, il a su mettre à profit son carnet d’adresses et son entregent de « serial tchatcheur », surnom amical que certains lui donnaient en aparté ce jeudi soir, avant de considérer, plus graves, que « Quand un type comme ça se retire »…

 

S.P.A.B.

 

[1] Sang et lumière, film de Georges Rouquier, 1953, Dialogues de Michel Audiard.